1910, le 19 juin, dans une ville de l'État de Washington, une femme dont la mère mourut trop jeune a voulu souligner l'appréciation de la présence de son père qui a assuré la relève. C'est là l'origine de la fete des pères telle que l'on connait aujourd'hui.
1970 à Montréal, une mère quittait son nid pour s'envoyer en l'air, très haut dans le ciel, elle ne se relèvera pas de sa chute qui fut beaucoup plus profonde que la hauteur de son envolée.
Le père, bien malgré lui et malhabilement a assuré avec ce qu'il avait.
Les reproches qui lui sont fait alors sont nombreux, à raison et à tords aussi parfois.
En Corée du Sud, ils célèbrent la fete des parents, ca me semble une idée plus intéressante.
Pour en revenir au père, à ce parent, et à cette fete. Je crois qu'il s'agit de renoncer aux idéaux, aux attentes frustrées qui nous rendent vindicatif pour pouvoir apprécier la personne, telle qu'elle est, au-delà de l'évaluation de sa facon de jouer ce role.
Porter la rose rouge le troisième dimanche de Juin c'est célébrer le père, la rose blanche se porte lorsqu'il est décédé.
Le deuil de l'idéal d'un parent (je n'arrive pas à faire la distinction mère et père, parent me semble beaucoup plus intéressant, ca fait plus famille) se fait souvent en meme temps que le deuil réel de celui-ci.
Il n'y a plus rien à attendre puisqu'il ne pourra plus, il ne sert à rien d'insister, alors on renonce à ces attentes d'un idéal et on se met à apprécier certaines petites choses, certaines petites qualités qui au-delà du chapeau qu'il portait mal, le distinguait.
Dimanche, je porterai la rose blanche et ce parent aussi imparfait qu'il puisse avoir été me manque et je me dis quel plaisir j'aurais à lui dire bonne fete mon homme en lui donnant une tape sur l'épaule.
Alors, j'envie ceux qui ont la possibilité de le faire et...
je sympathise avec ceux qui trop blessés ont renoncé et qui saignent encore cet idéal qu'ils n'ont pas connu et l'enfer qui leur a été offert à la place. Pour ceux là, dimanche sera une occasion de plus de faire le deuil, de renoncer à ce bon parent qui n'a pas existé et de prendre la relève pour devenir bon parent de soi-meme. Le petit mal traité en vous, laissez lui vous offrir une rose blanche, en vous disant qu'il s'agit d'une demande de prendre soin de lui, d'etre son bon parent. Si mon truc fonctionne, l'an prochain, vous vous en offrirez une rouge.
J'arrete ce billet ici, je vais noyer cette rose de larmes sinon.
13 commentaires:
Il y a plus de 15 ans que j'ai renoncé aux idéaux et aux attentes frustrées... J'y ai renoncé par l'évitement, la fuite, l'exil (physique et émotif). J'étais devenue trop vindicative pour apprécier la personne. J'ai préféré la faire mourir (dans mon coeur).
Je me demande, a la lecture de ce billet, quels sont (seront) les idéaux et attentes frustrées de MES enfants.... Comment y renonceront-ils ?
Ce sont là de belles questions que je partage avec vous ainsi que ce billet qui aurait été à 0 commentaires et m'aurait attristé.
Merci
Un gars, je me demande des fois pour qui tu écris... Tu sembles focalisé sur les commentaires que tu as ou tu n'as pas. Je me questionne car je te lis, et je n'écris pas de commentaire à chacun de tes articles. Non pas parce qu'ils ne m'évoquent rien ou ne me font rien ressentir!! Des fois ça fait réfléchir, mais je sais pas... ça reste dans ma propre tête.
Je trouve que l'écriture permet de se libérer ou de s'amuser. Et c'est un plaisir seul au départ. Me semble. Là en plus je suis fatiguée alors je n'arrive pas à m'exprimer !!
En tous cas je remarque que la fête des pères est au même moment en France et au Québec! (contrairement à la fête des mère)
Sinon bien sur que j'ai aimé le billet! Je le trouve positif et joli!
plaisir solitaire *** (je suis vraiment crevée là! :D )
Ça tombe à pic ce billet..
Petite engueulage avec le paternel hier que je ne crois pas aller visiter en ce dimanche de la fête des pères.
@Anne...
Bien sur Anne que je focalise sur les réponses, je suis un etre carencé, un puit sans fond (comment ca s'écrit un puit?), une passoire, l'attention passe par les trous et me laisse vide, me remplir est difficile parce que ca fuit de partout. Mais ce billet je ne l'ai pas juste écrit, je l'ai pleuré et un 0 commentaires m'aurait décu. Pour bien d'autres de mes billets je m'en fous, ils ne sont que conneries mais celui là, il m'est spécial. Mais j'ai une belle réaction, ca me va.
@ so Much...
C'est drole parce qu'en meme temps j'aime pas les obligations. Aujourd'hui la chronique de Josianne Massé ici http://blogosphere.branchez-vous.com/
m'a rendu nostalgique et j'ai pleuré ce billet. Mais tu sais pour toutes sortes de raisons j'ai passé bien des fetes sans m'y arreter. Pourquoi pas?
La fête des parents, ça serait plus agréable il me semble, sauf que dans la société actuelle, rares sont les parents qui sont encore ensemble....
Dans mon cas, je célèbre cette fête en bonne fille que je suis, mais non sans appréhension, car chaque fête devient l'hécatombe... :-(
-xxx
@ Ame...
C'est ce que j'aime de l'idée de la fete de parents, qu'ils soient en couple ou pas ca n'importe peu, le projet de couple n'a rien à voir avec le projet d'enfant. Je peux ne plus baiser la mère de mon enfant tout en continuant à etre parent avec elle.
Je comprends ton point de vue, c'est simplement que de réunir des ''ex'' n'est pas toujours une bonne idée ;-P
La fête des parents, je l'ai imaginé comme une famille réunie, célébrant les parents, ensembles... Mais cela n'est que ma vision futile d'utopie...
-xxx-
Merci Ame,
Je rejoins Fée dans le club des dizaines, je pourrai m'enfler la tete.
Plus sérieusement, les parents s'unissent pour le bien de l'enfant, qu'ils lèchent leurs blessures sans en faire porter le poids à ceux qui sont issus de leur relation.
Oufff! Je note ce billet m'sieur :-)
@ Drew
Merci ;-)
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