jeudi 25 juin 2009

Histoire de monstres...

Le rapport à la Fete.

Je sais que la magie passe.
Le lapin de Paques ne pose pas de problème, l'halloween non plus, c'est festif.
Les autres sont une occasion d'exprimer des frustrations, de questionner leur légitimité. Un sapin a Noel est-il légitime, l'amour doit-il se manifester en ce jour, et les autres jours?
En fait pour plusieurs la fete est une occasion de ne pas feter et de dénoncer quelque chose.
Si c'était ca la fete? Un temps pour réagir sur un sujet.

Mais il me reste une impression, le Québec n'est pas festif, un pied sur le frein plutot. On se dit de sang latin, je n'en suis pas certain lorsqu'il s'agit de feter. Sauf pour la magie, comme je disais plus haut, là c'est amusant.

Peut etre que plusieurs fetes ont des enjeux politique en fait. Je ne parle du religieux car pour moi il est politique.

Ainsi la fete des pères est une occasion de politique, celle des mères aussi. Il y a une cause derrière à laquelle certains souscrivent et d'autres dénoncent.

La capacité de feter se trouve dans l'enfant, elle ne se trouve pas dans les rapports sociaux, elle se trouve dans l'imaginaire.
Une histoire que tu racontes à un enfant le soir est festif et il y a bien peu d'opposant sinon un monstre ou une mégère ou encore un ogre, le bonhomme 7 heures.

La fete gagne à s'approcher de la nature plutot que du social évidemment politique.

Célébrer un solstice ne devrait pas poser de problème.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est personnellement mon rapport à la fête - enfin, le plus possible. Même noël.

Et je m'en porte mieux, peut-être - moins de colère. J'ai peut-être tort aussi.

Mes combats sont plutôt quotidiens et communautaires. Là aussi, j'ai peut-être tort.

Michel a dit…

Ben c'est peut etre à cause de la recherche de consensus. Je me demande, pour certaines fetes, si ce n'est pas une demande de soumission.
Hier je voyais tout ces gens applaudir des conneries et je voyais des moutons qui bèlent betement.
Mais pour ca je n'ai pas de regret, l'affirmation du francais ne me pose pas de probléme personnellement, l'attroupement plus.

Mais je réagis à d'autres fetes plus fortement probablement parce que frustré ou décu ou triste. La fete des mères c'est peut etre l'occasion de dire ma déception de ma mère, cele du père aussi.

Celles que j'ai aimé le plus est celle des enfants.

Mais la meute j'aime pas, l'obligation non plus.

Anonyme a dit…

Voilà. Le français, je l'enseigne. Je combats chaque jour. J'abdique même parfois. Mon rapport à la langue est alambiqué. Il n'est pas aussi exigeant que les puristes peuvent l'être. La beauté d'une langue ne réside pas dans son orthographe, mais dans l'expression. Les fautes, bof. J'en ai tellement vues. Et j'en fais. Tu sais, le participe passé avec En, je m'en fous un peu de savoir qu'il ne s'accorde pas. C'est illogique, alors je l'accorde.

Mais ton idée ? Tu sais la formuler ? La dire ? Lui donner de l'impact ? - l'essentiel d'une langue est dans la communication. L'orthographe ne devient importante que dans le statu qu'on lui accorde et l'image qu'on attribue à l'autre via son utilisation. Un amoureux qui m'écrit au son, il n'a aucune chance. Moi aussi, je suis une pute de la langue. :)

Au-delà de la langue, il y a expression, culture, esprit critique. en cela, toutes les langues s'équivalent - et ne s'équivalent pas. Il faut la sienne. Langue maternelle. On y échappe pas.

Alors la St-Jean ? Ce n'est pas la fête du français. Ni de la langue. C'est une fête nationale - Québec. Il faut donc définir ce qu'est le Québec. Certains débats sont stériles. D'autres se mènent au quotidien. Et derrière, il y a occasion de se rassembler. Certains aiment. Moi, les foules m'agressent.

Mais mon rapport à la mère, au père, à la famille, il est bien différent que toi, forcément. Ces fêtes-là sont des prétextes pour se voir... encore plus. Parce que, du reste, on se voit souvent. C'est pour ça que je comprends les réactions des anti-fêtes. Confronté à une situation qu'on aurait préféré oublier. Que reste-t-il à célébrer ? Des manques, des absences, des claques sur la gueule, ou pire encore. Je n'ai pas connu ça - mais je peux comprendre.

Bref, c'est n'importe quoi ce commentaire, et surtout pas structuré.

Michel a dit…

Non ce n'est pas n'importe quoi.
C'est du temps que tu as pris pour répondre à mon post. Tu ne feras pas d'argent avec ca, c'est clair, mais ce n'est pas n'importe quoi.
Pour la précision du propos, j'aimerais ca etre clair tout le temps, surtout en avoir la conviction mais je n'y arriverai jamais. C'est un deuil que j'ai du faire. Et au sujet de la fete, il est évident que ca tire partout.