vendredi 27 novembre 2009

La joute...

J'écoutais La joute ce soir, l'un des sujets, la chasse, Patrick Lagacé prends un T-bone, industriel, mais quand même, et pour faire son show, le déballe et le jette sur le plancher. Ça m'a donné la nausée.

J'espère qu'ensuite il l'a passé à l'eau pour l'offrir à un démuni. 5$, c'est peu, mais pour certains c'est beaucoup et de le foutre à la poubelle, c'est triste. Ensuite il s'offusquera qu'on le traite de bourgeois.

Ça me fait penser à la dame que j'ai rencontré aujourd'hui. Elle sortait d'un resto, moi j'arrivais pour y quêter. Elle n'avait pas de monnaie pour moi. Elle avait peur de moi je crois, mais elle restait, elle attendait quelqu'un.
Il pleuvait, une autre dame passe devant moi pour entrer au resto, je lui demande si elle a de la monnaie, sur un ton méprisant, elle ne me dit rien et jette sa cigarette à moitié fumée sur le trottoir mouillé avant d'entrer. Je me penche, je l'a ramasse et dit à la dame en attente anxieuse, il faut être riche pour jeter une cigarette comme ça. J'aurais pu rajouter le qualificatif insensible aussi. Elle me regarde un peu béat, elle s'éloigne un peu, me tourne le dos, fouille secrètement dans sa sacoche pour finalement me donner quelques cents.

Trouvez la morale, moi j'y ai renoncé depuis longtemps. La rue est faite de surprises.

samedi 21 novembre 2009

Cacalogue...

Une dame qui ne me donne jamais d'argent mais qui m'offre un muffin, de temps en temps, m'invite. Les affaires sont mauvaises, Denis occupe la place, alors j'accepte.
Au café, un mendiant arrive et demande les clés pour la toilette.
La personne derrière le comptoir - Non c'est pour les clients.
Le mendiant - J'ai envi de chier maudit.
Elle - C'est pour les clients.
Moi - Je me lève, je prends 1,50$, 20% de ma fortune. Madame servez lui un café, toi prends la clé pis va chier.
Il crèvera peut-être dans une fosse commune mais je ne laisserai jamais quelqu'un chier dans rue.
J'ai pas laissé de tips, ingrat en ostie ça?

lundi 16 novembre 2009

Divertissement et misogynie...

On me taxe de misogynie, dans les faits c'est faux, je l'ai dit souvent, je n'aime pas le genre humain peu importe sa race ou son sexe, je suis comme un virus, non spécifique. Je n'aime pas les doctrines, alors le pleurnichage des femmes mères indignes ou des femmes abusées, pour moi c'est pareil que d'autres doctrines.

J'ai dit beaucoup dans miroir, miroir... J'aime les histoires mais je n'aime pas ceux qui s'en raconte et qui nous invite à un rôle précis, je deviens alors un mauvais personnage parce que je trouve que c'est là un spectacle ridicule et je ne veux y participer.

Mais ceux qui m'ont traité de misogyne, j'aimerais bien les rencontrer devant un café, mais jusqu'à maintenant, aucun n'a accepté, même ceux qui m'ont traité de cave et autres.

C'est drôle, je n'ai jamais été impoli. Les gens manquent de classe lorsqu'ils se sentent insultés, je trouve ça dommage. J'aime bien un peu de substance. Sur la blogosphère, plusieurs sont mou, victime et mal engueulés.

J'ai invité, Drew, Renart, qui ont refusé, d'autres que je n'ai pas invité et qui m'insultent à tour de bras pour ensuite utiliser les fonctions internet pour bloquer mais qui sont incapable d'une rencontre dans le réel. Je les trouve lâche.
En plus, je ne suis même pas menaçant, une rencontre me ferait plaisir, histoire d'expliquer, tu dis vouloir qu'un malheur m'arrive pour ce que j'ai écrit, peux-tu me raconter ta position?

Mais il y en a quelques uns qui ont de la colonne et je les aime bien.

Tenez vous debout pendant que vous en avez la capacité, et si le respect est une qualité importante pour vous, bien cherchez la façon de respecter vos propres valeurs.

C'est un insulte de me réduire à la misogynie, mon intérêt est beaucoup plus vaste. Mais bon si ça peut divertir de trouver un misogyne, comme j'ai déjà dit, amusez vous.

J'ai peur...

J'ai peur de mourir. L'idée que mon corps, dans une boite, brule et qu'il ne reste que des cendres me glace le sang et me fait penser à ces deux urnes que je portais dans mes mains, l'une s'appelait père, l'autre, mère.
Je ne sais trop quel chemin emprunter pour me faire à cette idée?
Certainement pas celle de Dieu, mais une fois exclut, quel autre chemin prendre?

Ce n'est pas dramatique, la mort est là, à tout les jours, la mienne n'importe pas plus que celle des autres. C'est probablement ce que je me dirai pour me faire à l'idée.

Je n'aurai pas grand deuil à faire, quelques uns seulement, et pour les endeuillés, l'usage du pluriel n'est que fausse prétention.

Se faire à l'idée de sa propre mort est quelque chose de particulier et difficile.

Avez vous trouver une façon?

dimanche 15 novembre 2009

Miroir, miroir, dis-moi?

La plupart du temps les gens qui posent une question, ne le font pas vraiment, ils sont plutôt à la recherche d'une confirmation, d'une rassurance.
C'est comme s' ils se regardaient dans un miroir, en le préférant déformé, pour y trouver l'image qu'ils espèrent y voir.
Ce n'est pas un reproche, c'est un constat.

Moi je suis le genre de miroir que l'on fracasse parfois.

samedi 14 novembre 2009

Odeur de misandrie...

Nathalie Petrowski publie aujourd'hui dans La Presse une chronique que je trouve intéressante dans la mesure ou elle révèle bien le mépris exprimé par bien des québécoises envers les hommes.
Il est possible de lire Comme une odeur de misogynie ici

Elle se fait plaisir et pas juste un peu, ainsi elle dira des choses comme...

- En parlant des masculinistes qu'elle qualifie de vieux, elle dira...Mais on dirait que je connais tellement leur discours que je ne l'entends plus. Pourtant ça ne semble pas être tombé dans l'oreille d'un sourd puisqu'elle en fait un papier.

Elle traite Léo Ferré d'amateur de chimpanzés sans oublier l'insulte ultime envers le masculin... y compris sans doute de leurs problèmes érectiles, dit-elle. Voilà, le tour est joué. Mais ce n'est pas assez elle rajoute...ce sont des marginaux dont l'influence sur le consensus social est nul. Ce n'est pourtant pas l'idée que je me fais de l'évolution du droit familial qui place de plus en plus l'intérêt des enfants avant ceux des parents lorsqu'il s'agit dissolution de couple. Mais bon, l'a on beigne dans la disqualification, on ne fera pas dans les nuances quand même.

Ensuite l'intégrisme religieux, Marc Lépine, ce mec qui ne se prononce pas contre la lapidation, etc, etc, etc, pour décrire l'homme du Québec.

Et elle fini en souhaitant qu'il s'agisse là d'un dernier râlement de ces misogynes.

Moi quand je lis des trucs du genre, j'ai toujours la même réflexion, si le discours haineux est quelques choses qui va à l'encontre de mes valeurs personnelles pourquoi en tenir soi-même?

On ne décrie pas la violence en étant violent. Si on aime pas les misogynes parce qu'ils méprisent l'autre sexe, pourquoi faire pareil?

Ça semble fou, mais ce ne l'est pas, c'est très humain. Il n'est pas rare que le peuple tues son dictateur déchu en lui reprochant sa violence.

En terminant, il y a beaucoup de misandrie dans ce texte de Petrowski, ça sort de partout.
Pauvre elles...

Je suis le monstre...

Vous trouverez à cette adresse http://ermiteamontreal.blogspot.com/ une description de ce que je suis. Ce mec miso, qui harcèle et fait fermer un blogue, c'est moi ça. Et en seulement 2 messages.

Mais non , je ne suis pas ce monstre que l'on décrit, c'est juste que des gens aiment mariner dans la victimisation et que ça leur prends des méchants. Alors je suis ce gros méchant.

Je ne suis pas faché, si ça peut servir que je leur serve d'agresseur, ben coudonc, moi j'aime me rendre utile, surtout par les temps qui court. C'est pas le meilleur des rôles mais si ça peut aider, pourquoi pas?

vendredi 13 novembre 2009

Ce qui serait bon...

Pour aider...
On le sait tous ce qui serait bon. Bien manger, bien dormir, aimer comme il se doit.
Mais la vie n'est pas fait de ça.
Pour aider... il ne sert à rien d'énoncer des vérités de la police.
Si tu veux aider quelqu'un tu lui demandes ce qu'il cherche comme aide et tu suis sa logique, tranquillement sans forcer. L'illogisme apparaitra par lui-même.
Généralement ça tourne autour de, je ne veux plus souffrir de ceci ou de cela sans pour autant changer mon mode vie.
C'est parce que la souffrance est symptomatique des limites de ce mode de vie. Mais ça, de le dire trop tôt sous forme de conseil, ça vaut rien. Faut avoir la patience et le désir d'accompagner la personne dans cette prise de conscience.

Ça c'est de l'Art et ça peut être long et parfois impossible.

Quelqu'un qui court à sa perte, tu ne peux que lui dire, si il t'intéresse, ta façon de courir te mènera ou? La personne le sait, elle te le dira. Mais peut être pas, si elle est dans une phase de négation, de résistance, alors il ne sert à rien d'insister. Alors tu lui dis bonne course, je suis là, si tu t'essoufles.

jeudi 12 novembre 2009

Vous avez lu...

..le dernier billet de Miss Klektik. J'ai beaucoup aimé. Il tombait pile.
Aujourd'hui je m'amusais, ben je m'abusais plutôt.
J'avais 25 cents en main et les gens passaient, je leur demandais si ils avaient de la monnaie et s'ils répondaient non je leur offrais le 25 cents. Ils ont tous refusé. Ils ne donnent pas et ne prennent pas.
Quand tu es quêteux, parfois tu n'arrives pas à savoir l'heure, pas de réponse.

Zone de guerre...

C'est la guerre devant la SAQ, Le pimp de Denis est revenu hier et les deux semblent en besoin d'argent de façon urgente. Je crois que Denis risque de faire des journées de 12 heures.
Je vais voir ce qui se passe, allez aux sources comme on dit, pour m'adapter.
Je ferai le point sur la situation après, histoire de voir ou sera ma place.
Dommage, je l'aimais bien ma place. Je pense que je viens d'être bumpé, drôle non? Un quêteux bumpé, faut le faire. Ça me fait penser à Elvis Gratton qui dit...un chinois osti...moi je dis un quêteux bumpé osti....

Rien II...

Personne n'a réagit à rien, ça ne se peut pas rien...
Quand je dis ...aujourd'hui rien... c'est qu'il y a eu beaucoup.

Ça me fait penser à ces couples qui disent qu'il n'y a pas de communication entre eux, moi je dis, putain, il y en a beaucoup.

Quand je marche du bas de ma pauvreté, je guette l'argent par terre et au bout de ma route, je n'en trouve pas mais il y avait des feuilles, des déchets, plein de chose en fait, mais pas d'argent.

Il n'y a jamais rien.

mercredi 11 novembre 2009

Rien...

Aujourd'hui, rien.

mardi 10 novembre 2009

Salé...

Porter l'urne de mes parents, me mettre à genoux pour les mettre en terre n'a pas suffit, il reste un gout salé qui, de mes yeux, finit sur mes lèvres.
Un deuil qui ne se fait pas.

La rue...

Je suis dans la salle des pas perdus en trainant en marge des trottoirs, bien des trains passeront avant que j'y aies une place.
Mais les choses se précisent, lentement au rythme de l'escargot, elles s'embrument aussi mais pour voir clair, je crois que c'est nécessaire, sinon on reste dans nos certitudes.

Je sens qu'il émergera de tout ça quelque chose de bon, pas grand chose, rien d'impressionnant mais, une action dont je pourrai être fier.

J'ai travaillé pendant des années pour un organisme subventionné par Centraide et le gouvernement, les frais de taxi, de diner, le prix des beaux bureaux, le loyer, les salaires, les plumes de luxe, les avantages sociaux et toutes ces conneries qui copient le modèle de l'entreprise privée même si c'est supposé être communautaire. J'ai l'impression que d'ici Noel, je ferai quelque chose qui me fera du bien à moi, et à quelques autres, et à peu de frais.

Je réalise que j'ai le communautaire des années 60-70, celui de 80-90 n'est qu'une succursale, un sous-traitant du gouvernement. On donne trop à Centraide mais ça, vaut mieux ne pas dire.

On verra bien ce que je suis en mesure de faire avec presque rien, peut-être un bon souper de Noel, bien au chaud avec quelques quêteux. Ça serait bien.

Mais pas n'importe comment, avec du bon vin, du bon pain, des bons fromages, quelques fruits aussi.

Je suis fou II...

Claude Dubois n'est pas aussi fou que moi. Il ne s'agglutine pas, il passe par derrière pour se faire vacciner. Lire Lagacé ici

Je suis fou...

Les gens qui s'agglutinent pour un vaccin m'impressionnent par leur désir de vivre.
Une fois le vaccin reçu ils vont manger un big mac pour célébrer.
Mais ce qui m'impressionne le plus, c'est le risque de contamination à être en troupeau en attente, il me semble qu'il y a danger, non?
Ils vont se contaminer à trop vouloir se protéger.
Le vaccin c'est comme la soupe populaire dans les années 30.
Cette panique...onéreuse et prétentieuse.
Je prends le risque de la modestie. Ma vie ne vaut pas une file d'attente désorganisée.
Je suis bourgeois finalement, pauvre mais bourgeois quand même. Et comme disait Brel, les bourgeois c'est comme les cochons, ben de mourir d'une grippe porcine, c'est pas si mal, non?

lundi 9 novembre 2009

Mur mur...

Deux grosses nouvelles à la télé.
On fête la destruction d'un mur tout en paniquant devant la difficulté à ériger un mur devant l'H1N1.

Qu'en pensez-vous?

Le contexte...
Le bloc appartement ou j'habite est mal insonorisé, j'ai deux chats et nouvelle voisine en bas de chez moi. Je ne suis pas un voisin bruyant, vraiment pas. Ça sonne à la porte, c'est la voisine, dans un français pénible...
Elle - Vous avez un chat, il court la nuit, pouvez-vous arrêter ça?
Moi - J'en ai deux, mais la nuit je dors, je ne peux pas.
Elle - Ok.
La seule solution que je vois c'est d'enfermer mes chats dans une pièce la nuit. Je ne sais pas?

Qu'en pensez-vous? Je sais que ça doit être fatiguant pour elle. Ça dure 3 minutes mais c'est intense.

dimanche 8 novembre 2009

Charly , les animaux et Victor...

À travers les branches d'un érable, je tente de voir le clocher de l'église St-Enfant-Jésus en espérant qu'il s'agisse d'un son réel et non d'un enregistrement.
Derrière moi j'entends...
- Come on Charly, Come on Charly.
Un vieille dame veut nourrir un écureuil, la star du parc. Ils sont nombreux à le photographier et à le nourrir. Il a le poil blanc, sans être albinos. C'est assez pour assurer sa prospérité. Les écureuils communs peuvent bien crever de faim.

Je jette ma clope dans un tas de feuilles mortes pour reprendre ma route vers mon lieu de quête. Denis est là, depuis quelques heures déjà, il fait froid, il tremble, son ventre se contracte involontairement pour se réchauffer. Il me dit qu'il quitte bientôt, alors je m'assoies un peu en retrait pas trop loin et j'attends.

Un homme arrive devant la SAQ, il attache son mini bulldog à un poteau, juste à côté de Denis. Le chien tremble de peur et de froid et j'observe les piétons sensibles aux tremblements du chien et insensibles à ceux de Denis et je repense à Charly mais aussi à Victor. Vous savez ce mec qui dormait depuis quelques jours entre deux portes d'un guichet de banque.

Mon intuition était bonne, en quittant Denis me dit, tu sais Victor, il a suspendu sa vie hier.

Mon premier collègue mort au travail, l'hiver en tuera surement quelques autres.

La blogosphère est...

... composé en majorité de femmes, un peu frustrées et d'hommes écouillés.
Je n'ai qu'un homme, un jeune homme, qui parfois interagit, rarement, et deux femmes qui supportent le choc de mes idées.

Je voudrais bien être sociable mais je n'y arrive pas. L'image de la vierge tout en blanc qui suinte le sperme entre ses jambes, accompagné d'un filet de sang et de désillusions m'agace.

Et ces mecs qui trouvent mes propos misogynes, encore plus, pas plus, autant disons.

Je serais une fille qui me retrouverait le cul sur le ciment après avoir été percée de l'hymen , je me poserais des questions, pas sur l'autre, mais sur moi, ou sur ma famille.

Pis les gentils hommes qui disent, pauvre fille, je me poserais des questions à leur sujet.

Et lors que l'on change l'accord, c'est le prince charmant tant espéré, qui fait lubrifier le coeur.

On est en 2009 pourtant.

Ça me donne le gout de sonner chez les blogeurs le dimanche matin avec ma revue Réveillez-vous osti, pour me faire claquer la porte au nez par des gens endormis.

vendredi 6 novembre 2009

11h11...

Il y a une jeune fille a qui je parle brièvement lorsqu'elle sort fumer une cigarette.
Aujourd'hui, j'ai vu qu'elle avait un tatoo, 11:11.
Mon père est décédé il y a quelques années et nous avons constaté sont décès à 11h11.
Elle m'a dit que cette heure est populaire.
J'ai cherché sur google mais j'ai rien trouvé d'intéressant.
Avez vous un lien sur ce sujet?
Je trouve ce hasard spécial.

Les valeurs...

J'étais chez un ami de la rue plus tôt et je lui parlais de valeurs.
Des trucs simples, aussi simple qu'un gars qui pressé d'entrer à la SAQ écrase son mégot, encore fumable, avec son pied et le détruit. J'en connais plusieurs qui auraient aimé le fumer. Je lui disais aussi, tout ces resto qui préfèrent mettre la bouffe à la poubelle plutôt que de la mettre dans une assiette de carton et la déposer à la ruelle. Ils seraient nombreux à y faire un tour.

Et je lisais un billet sur la convenance des pourboires à laisser.
Je me sens tellement loin de ces préoccupations.

J'ai vu Victor aujourd'hui, méconnaissable, fatigué de ses nuits à dormir entre deux portes d'un guichet automatique. Ils mettent de la musique la nuit, plutôt forte pour éloigner la vermine comme lui, alors il dort peu.

Je me demande s'il ne pourrait se trouver un emploi ou il servirait une bière en 30 secondes pour se faire 2$. Vous aimeriez vous faire servir par Victor? Il n'a pas de prothèses mammaires et son style vestimentaire, bien que correct, n'impressionne pas beaucoup.
Pour ma part, j'ai peur qu'il se suicide, les nuits au guichet sont difficiles.

Le problème c'est que personne ne veut de la vermine.

Peu de chose II..

Miss Laurier ne semble pas avoir apprécié que je lui dise qu'elle était la plus belle de la rue, selon moi. Je l'ai saluée aujourd'hui, elle fut d'un marbre muet, glacé comme mes pieds.
À l'avenir je l'a regarderai passer sans rien dire, je le fais pour beaucoup de gens d'ailleurs, pour ceux qui ne me veulent même pas à la rue, ceux qui me préfèreraient inexisant.

Je parlais du plaisir des sens dans mon billet précédent, continuons, parlons de la vue, plus particulièrement du regard, celui que l'on pose sur les yeux ou le corps de l'autre.

On peut penser qu'à Montréal, milieu urbain, les piétons passent comme ça dans un anonymat presque complet, sans être en relation avec ces autres qu'ils croisent sur un chemin qui n'a rien de commun. Mais c'est une fausse croyance.

En fait, le trottoir est un lieu d'interaction sociale, peut-être subtile, microscopique, mais pas moins important.

Ainsi je suis debout en marge du trottoir, une personne avance vers moi, et un peu avant de me croiser, je l'a vois dévier de sa trajectoire pour s'éloigner de ma personne et elle reprend sa ligne après m'avoir passé. C'est très fréquent, et bien sur, il ne sert à rien de demander, le message est clair, c'est non. Certains font des écarts plus prononcés, ils traversent la rue et reviennent ensuite du même côté. Je trouve ça risqué un peu pour eux, mais bon c'est leur choix.

Pour ce qui est du regard, il s'agit d'une danse. En me croisant, des gens fixent leur regard, droit devant, les yeux un peu exorbités, le visage éteint et dur. Un peu comme un caméléon, ils tentent de prendre la couleur du béton pour s'effacer de moi. Le plus souvent je laisse passer et je me tais, parfois je me fais plaisir, un peu malin, et je demande quand même juste pour agacer un peu, leur titiller, je ne sais trop quoi.

La rue m'a appris que le contact des yeux est une communication très importante. Il y a là une forme de reconnaissance qui semble anodine, mais cela fait partie de la socialisation.

Moi, le quêteux, je fais pareil avec certains autres quêteux. Ainsi, il y en a un qui me semble très méchant, je ne le regarde jamais dans les yeux, je ne veux aucun contact avec lui, même pas celui d'un simple regard, rien, fermeture totale. Je fais comme ces piétons.

J'ai appris, par la rue, à jauger mon regard et à en connaitre l'éventail de son registre.

Portez attention lorsque vous serez dans un lieu publique, peut-être le ressentirez-vous?
Bien que lorsque l'on est pas marginal, ça doit moins se sentir.

Personnellement ma façon de regardez les autres a beaucoup changé depuis que je fais le trottoir et bien sur, la façon dont on me regarde aussi.

Il y a beaucoup a documenter la-dessus, dommage que je n'étudies plus, je ferais une recherche là-dessus. Je retiens une chose, il y a beaucoup de gestes de socialisation même lorsque l'on se croit perdu dans l'anonymat d'une foule. Il y a là tout un concert de comportements humains visant à normaliser ou à marginaliser et qui se fait de façon microscopique. D'ailleurs les abeilles ont-elles besoin de discourir longtemps pour s'organiser? Les humains non plus.

jeudi 5 novembre 2009

Le plaisir...

Chocolat...
Je le laisse fondre, pendant ce temps je vois ma fille avaler le sien en 2 secondes.
Moi - Mais jeune fille, que fais-tu de ce bon chocolat là? Ton estomac n'a aucune papille gustative, le plaisir du chocolat il se passe dans la bouche, c'est du gaspillage.

Baiser...
Mais que fais tu à pénétrer aussi rapidement et à venir si vite, le plaisir est dans le désir, il faut tendre l'élastique et maintenir la tension au maximum pour le laisser s'éclater à l'usure de cette tension qui, au début, se tolère mais qui fini par se rompre fibre par fibre et sur toute sa largeur.
C'est aussi le plaisir que tu ressens lorsque tu caresses qui importe. Elle te croit généreux lorsque tu lui caresses le corps mais toi tu ressens le plaisir à la faire, alors généreux, pas vraiment. Elle pense que tu donnes pendant que tu prends. Pendant qu'elle se mouille de tes caresses elle humecte tes doigts comme la pluie le fait pour la terre.

Écrire...
J'ai pas l'écriture sensuelle, dommage, pourtant j'aime laisser fondre le chocolat avant de l'avaler, comme j'aime le cul, le dos, les épaules, les mains et les bras d'une femme avant de l'avaler.
Mais pour les mots, je suis nul à chier.

Ce billet m'est inspiré de la chronique de Foglia sur le plaisir de l'écriture et de la lecture. C'est un univers que je ne saisis pas, mais un corps de femme, ça oui, il m'inspire les mains, la phrase moins. Dommage car j'aimerais bien écrire mais j'ai la plume qui éjacule son encre précocement et le plaisir sensuel à écrire la phrase est presque nul. Dommage.

mercredi 4 novembre 2009

Touchant...


Que dire devant ces yeux?

mardi 3 novembre 2009

Tu..

Tu mérites tu d'être vacciné?
Poses toi la question, ça pourrait aider pour établir les priorités.
Regarde ton mode de vie et évalues ton ordre de vaccination.

Peu de chose...

Une femme, jeune quarantaine, pilote d'avion, elle me donne toujours quelque chose. Elle arrive avec ses sacs et son blouson de cuir, elle les dépose pour me parler en me disant qu'elle n'a rien à me donner aujourd'hui. C'est gentil je trouve, elle sait pas combien elle me donne en s'arrêtant ainsi plutôt que de m'ignorer. Je pense à tous ces commentaires à 0 sur mes billets et je l'a trouve bien généreuse de prendre de son temps pour me parler, en me disant que le virtuel bien que gratuit est beaucoup plus avare ou sensible, je ne sais trop?

Un peu plus tard, Miss Laurier passe. Vous connaissez? Je l'ai élue la plus belle de la rue. Au début, elle ne répondait pas, elle m'ignorait, trop chic pour moi, elle passait le nez hautain comme si je puais. Avec l'usure de mes bonjour, j'ai finalement eu le plaisir d'entendre sa voix, qui lui va plutôt bien et aujourd'hui je lui ai dis, dommage, vous êtes la plus belle de la rue, j'aimerais bien un jour que vous vous arrêtiez, elle a rit, un brin, une brindille même, ou peut être rien et je me raconte des histoires, et elle a continué son chemin, je l'ai regardez passer avec son style et son cul que je ne désire pas mais qui est quand même très joli, mais, le tout, sans me faire trop insistant, je ne suis pas pervers quand même.
Vous devriez la voir, grande brune, mince avec une style que IC saurait décrire mais pas moi. Mais elle marche droite de façon très élégante.

Puis en regardant à gauche je vois cette vieille dame qui remonte la rue tranquillement. Vous savez les pentes et l'enneigement lorsqu'on est jeune ce n'est pas une préoccupation, en vieillissant ça devient des obstacles à l'avancement. J'observe les mains des gens, est ce de l'arthrite ou a-t-elle de la monnaie pour moi? Pour les vieux, je ne sais jamais, difficile à dire. Elle passe et me donne 1$. Elle avait préparer ça, va savoir pourquoi?

La rue est aussi folle que la vie, je ne l'a comprend pas.

Série: Tu sais que...

tu souffres d'obésité sévère lorsque l'on t'invite à prendre rendez-vous avec un vétérinaire de zoo pour une radiographie. (ici)

lundi 2 novembre 2009

Normes et marges....

Pour se normaliser les gens ont besoin de marginaliser.
Je suis toujours surpris de cette force à la marginalisation, elle m'impressionne et m'attriste.
Il ne me reste que de la tristesse devant ce phénomène.
Et souvent c'est fait avec de gros sabots sans raffinement, de façon un peu bête.
Entendre semble bien compliqué, pourtant, il ne s'agit que de s'intéresser.
On riait de Brel parce qu'il avait de grandes oreilles mais peut-être avait-il aussi une belle sensibilité.

dimanche 1 novembre 2009

Québec et le narcissisme...

Québec me confond un peu, peut-être parce que je suis Montréalais. Je dis Québec mais je pense à quelques autres villes en région.
Montréal est une grande ville mais les Montréalais me semblent s'écraser. Québec une ville plus modeste mais avec des gens qui semblent fiers. Je ne dis pas qu'ils sont mieux quant aux valeurs humaines, ils peuvent être tout autant des trous du cul mais tout me semble big.
Les animateurs radio qui se démarquent (mochement mais quand même), les politiciens aussi.
Il y a une énergie qui ne ressort pas de Montréal.

Ils sont petits mais ils pensent gros, un peu comme Elvis Gratton.