mardi 23 juin 2009

Dérésonance...

L'anglais résonne en nous francophone, partout.
Mon adolescence est faite de musique progressive anglaise, Yes, Gentle Giant, Genesis, Pink Floyd, Bowie, Bob Marley et bien d'autres. Juste à énumérer, j'en salive.
Mes films cultes sont aussi en anglais, j'en ai fumé du bon en allant voir The meaning of life des Monty Python ou 2001 ou encore Phantom of paradise. Je tripe sur Dr House ou meme ce ridicule enqueteur atteint de TOC, ca c'est pour m'abrutir.

Ce qui me frappe n'est pas que je puisse vibrer à l'anglaise, ce qui est frappant c'est l'incapacité des anglais et des allophones à vibrer en francais.

La différence elle est là et c'est ce qui distingue le colonisé du colonisateur.
L'anglais n'a pas besoin du francais.
Comme j'ai dit dans un autre billet, un anglais m'a dit... I don't need it to work, so! et le francophone d'à coté me dit, veux-tu bien le laisser tranquille. Je lui ai répondu, ce n'est pas à toi que je parle, c'est à lui.

C'est comme ca, le francais importe peu et est une contrainte pour bien des gens.

J'ai fait le tour avec ca, je me sens pret pour le premier juillet.

8 commentaires:

Drew a dit…

Gentle Giant!! Nice :-D

J'ai été élevé en anglais et en français pis j'suis pas mort tsé. On élève Ophélie de la même manière et Jacob le sera lui aussi. Y'a juste à Emmy que ça échappe (en partie... elle apprends l'anglais à l'école maintenant) et je trouve que ça donne une belle et bonne ouverture sur le monde.

Je regarde ça et je me dis que peut-être si les souverainistes pur et durs avait cette ouverture d'esprit, le pays aurait été nôtre depuis des lunes ;-) Et ainsi de suite pour les anglais se fassent vibrer le français

Michel a dit…

Pur et dur.
Il n'y a rien de pur et de dur à célébrer le francais un jour ou deux par année.
Tu vois à chaque année près de chez moi les latinos occupent le parc pour une fete.
Il n'y a pas problèmes. Ils rient, ils mangent, ils parlent espagnole, ils chantent espagnole.

On en discute pas, ils célèbrent, c'est tout. Ce jour là c'est un jour Latinos, le viet qui a un dépanneur au coin est bien content. Et pour la langue francaise faut en débattre et chanter en anglais le 23 et le 24.

Le fond c'est que le Québec ce n'est pas un pays, ce n'est qu'une province dont l'argent porte le profil de la Reine d'Angleterre.
Le problème il est là. Les Irlandais, les Latinos sont légitimes de feter. Le québécois francais non, ca pose problème pas juste sur la blogosphère mais partout.

Grabielle a dit…

Bonjour, mon nom est Grabielle est je suis colonisée...

J'ai épousé un Québécois-anglais... Oui oui, ça existe! Ceux qui s'inquiète que le fait français est en péril, je peux leur dire que le québécois-anglais l'est tout autant, à preuve, la commission scolaire qui souffre d'un déclin de population continuel (il y a 10 ans, il y avait près de 400 élèves à l'école anglaise du coin; il y en a à peine plus de 300 cette année). Mon québécois-anglais est, soit dit en passant, un fan invétéré d'Offenback, Corbeau, Les Bougons, Le hockey à RDS (il déteste les commentateurs anglos! go figure!), Cyberpresse; ses derniers coups de coeur : Tout le monde en parle et Babine !

Nos enfants vont au primaire en anglais, et au secondaire en français (je préfèrerais l'inverse, mais l'offre scolaire de la région de le permet pas).

A la maison, on parle français et anglais, mais jamais franglais. Lorsqu'on commence un phrase dans une langue, on la termine dans la même langue (depuis le jour où mon fils écoutait une joute de hockey est s'est exclamé "Il a scordé dans son own net!". Oh que non jeune homme !!! Pick a lane, any lane !!!

Oui, le français est en péril, mais oui, aussi, l'anglais et "les" anglais font partie de l'histoire du Québec... ça fait ch**r des fois, mais c'est comme ça !

Merci de m'avoir écouté (lu).

Michel a dit…

Ca devient un débat Grabielle.
Je ne débat pas, moi à la Saint-Jean je célèbre le francais.
Ca peut faire chier mais c'est comme ca. De toute facon pour l'ouverture d'esprit, il y a le premier juillet très ouvert à tout.
Le problème c'est l'appelation, ce n'est pas une fete nationale, c'est une fete provinciale, la Nationale c'est le premier juillet. La nuance est là, elle n'est pas dans le francais, elle est dans la légitimité de la fete.
On revient toujours à ca. L'irlandais peut célébrer, les latinos aussi mais la célébration du francais au Canada sera toujours contestée, c'est comme ca, c'est l'histoire. Moi je célèbre le francais sans gène aujourd'hui tout en sachant que ca gène des gens.

Grabielle a dit…

"On en discute pas, ils célèbrent, c'est tout"... Mais on sait aussi faire ça... Célébrer et c'est tout : les FrancoFolies, nos épluchettes de familles, nos sorties de cabane à sucre, nos partys de Noël (j'ai souvenir d'un party karaoké à la Beau Dommage, Harmonium et Paul Piché... mémorable). C'est ce qu'on fait quand on en a envie, sans discuter.

La discussion, c'est nous (les francos) qui la tenons autours du 24 juin, comme pour NOUS convaincre nous-même... Mais nous convaincre de quoi, au juste ??? De notre pertinence ? Mais bien sûr que "nous" sommes pertinents... que notre langue l'est aussi. Et alors ? C'est au quotidien qu'il faut s'affirmer, se démarquer, se protéger. Pas une fois par année. On dirait presque une revendication commerciale, qui frôle le quétaine de la St-Valentin et de la Fête des Mères...

Mais le 24 juin, c'est la Fête nationale du Québec (et non la fête du français). Et ma nation, le Québec, est bien plus qu'une langue !!!!!

Sur ce, je me sauve... j'ai un souper hot-dogs (ou chiens-chauds, si vous préférez) et salade de patates qui m'attend, avec une grosse Mol, le dernier album des Lost Fingers et un feu d'artifice en prime!!! Bonne St-Jean!

Grabielle a dit…

Un gars... Tsé, un bon débat de temps en temps, ça fait du bien. Et ça équilibre ta moyenne de commentaires :-)))

Michel a dit…

@Grabielle....
C'est drole que tu dises ca. Je me disais il y a quelques minutes que j'ai fait des billets beaucoup plus ressentis que celui là, sur la fete de pères entre autre, et je me disais je vais toper le 10 réponses pour celui-ci quand meme.

Grabielle a dit…

... justement... les billets "ressentis" sont peut-être moins propices à l'échange... la réaction qu'ils provoquent étant plus intime. Là, tu prosais sur un sujet extérieur, éloigné... plus facile d'y participer puisque moins menaçant???

La quantité de commentaires à un billet serait-elle donc inversement proportionelle à son niveau d'intériorité?

:-0