vendredi 10 juillet 2009

Pleurer avec la fillette de Michael Jackson....

Personnellement il m'arrive bien souvent de pleurer au cinéma ou en regardant la télé.
Le témoignage de la fillette de Micheal Jackson semble avoir ému bien des gens.
J'ai trouvé ces réactions vraiment étonnantes.

Je l'ai gout dans ce billet de tenter cerner ce phénomène de pleurer lors de représentations télé ou cinématographique.

Une dimension importante c'est que la douleur est absente. Les pleurs sont là, la tristesse, mais la douleur, non. C'est ce qui me semble le plus pertinent.
On se projette sur la fillette qui a perdu son père et on pleurs mais sans la douleur d'avoir perdu le sien comme lorsque l'on regarde un médecin faire une opération. On peu trouver ca horrible mais on ne sent pas la douleur véritablement. On ressent des émotions qui sans etre accompagnées de souffrance sont plutot douces et émouvantes.

C'est un peu pour ca qu'on aime tant le cinema, la télé, les livres. Elles nous font de vivre des émotions sans souffrance et sans conséquences.

Les jeux vidéos entre dans cette catégorie, on se fait tuer sans l'etre vraiment et sans ressentir la souffrance d'une tete arrachée.

Alors on verse quelques larmes douces devant le témoignage de la fillette de Jackson.

Mais au bout, ca ne nous permet pas d'apprivoiser la souffrance réelle, au contraire, elle est bien scénarisée pour l'aseptiser le plus possible. En fait c'est surtout un désir d'échapper à la notre. C'est pour ca qu'on appelle ca du divertissement. La cérémonie de Jackson, c'était ca du divertissement.

L'agonie réelle n'a rien à voir avec celle du cinéma. Ceux qui l'ont vécu le savent. Un vrai mal de dent n'a rien à voir avec une scène de quelqu'un qui en souffre dans un film.

L'essentiel est là, il n'y a pas de douleurs juste des émotions et c'est grisant ca et sans conséquence et pour un bout ca nous coupe de celles que l'on ressent.

2 commentaires:

Sally Fée a dit…

La tristesse que l'on ressent face aux malheurs des autres est, je crois, de l'empathie. Pour moi, l'empathie c'est la capacité de se mettre à la place de l'autre. De s'imaginer la douleur, la peur ou les regrets qu'il peut ressentir... comme si ça nous arrivait à nous.

L'empathie se vit aussi dans le bonheur de l'autre; être heureux de sa chance, de son succès.

Michel a dit…

Je crois que tu décris davantage la sympathie. On a pas a etre heureux de la chance de l'autre dans l'empathie.
L'empathie n'est pas de ressentir comme si ca nous arrivait, il s'agit plutot d'en arriver à ressentir l'expérience émotive de cet autre telle que lui la vie. C'est différent. Dans l'empathie il y a un détachement, une distance et dans la sympathie beaucoup moins.