Louis Préfontaine a écrit un billet intéressant et inspirant sur le lock out des employés du Journal de Montréal. Il se trouve
Ici.
Des pistes de réflexion qu'il suscite, je retiens celle du
format papier.
(version romantique)Les gens y sont habitué, ils aiment toucher le papier, tourner les pages, se noircir les doigts tout en reniflant le parfum de l'encre. Il y aurait un attachement au support tout autant qu'au contenu.
(Dans ma version personnelle)- Je ne touche presque plus au papier depuis quelques années déjà. En fait, le format papier est plutôt embarrassant et encombrant.
- Foglia m'avait envoyé promener une fois. Je lui avais écrit que je trouvais les samedis hallucinants. La Presse du samedi consomme beaucoup de papier. J'imaginais alors toutes les villes au Canada, semblable à celle de Montréal qui publient aussi épais et ça me semblait d'un point vue écologique, honteux. Il en fut insulté.
- Ma voisine, plus âgée que moi, reçoit sa Presse à tout les matins à 5h30. Le camelot lorsqu'il sonne et monte les marches me réveille à tout coup.
Je ne vois rien d'intéressant dans le format papier, c'est une aberration même. Le cout des matières premières, celui de production, de distribution et ceux de recyclage ou de traitement des ordures et de plus en plus onéreux.
Ce n'est pas pour rien que le dimanche n'est pas rentable et que La Presse ne publie plus.
Curieusement ceux qui défendent le plus le format papier sont journalistes. Ce n'est pas tant le format papier qu'ils défendent que leur profession. Objectivement, le format papier est une catastrophe écologique et ils ne s'en soucient pas. Ils doivent se dire qu'ils en font bon usage et que le génie de leurs idées vaut bien ce gaspillage. On arrive à tout justifier dans la vie.
Avec le papier qui disparait, ce qui se perd ce sont les avantages lié au privilège de pouvoir écrire sur un support difficile d'accès et limité.
Des Foglia, des Boisvert, sur le Net, il y a beaucoup. La crainte qu'ils ont c'est d'être dilué dans la masse. C'est ainsi qu'on les entends se plaindre des effets de la démocratisation, du nivèlement par le bas parce qu'ils sont convaincus que leur vision du monde est supérieure à celle de la populace.
En fait, ce qui les inquiète c'est la perte de contrôle et des privilèges qui y sont associés.
C'est le capitalisme qui s'inquiète de la perte de la propriété des moyens de production qui autrefois étaient très rentable. La démocratisation des moyens de production représente pour eux un appauvrissement difficile à avaler. Mais soyons sans crainte, le capitalisme saura rentabiliser internet.
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