Je me souviens au CEGEP d'un livre d'Alain Stanké,
J'aime encore mieux le jus de betteraves, je crois. Le titre m'avait marqué. Si je me souviens bien, il était Juif Polonais et a connu les camps de concentration.
La pauvreté à Montréal n'est rien comparé à ça.
Mais ça fait deux jours que je déchire les pages jaunes pour en faire une litière pour mes chats.
L'épaisseur de ce gaspillage de papier sert bien ici, il ne va pas au recyclage bêtement, il sert à mes bêtes.
La pauvreté c'est ça, utiliser les ressources autour de soi sans gaspillage. La goutte d'eau prend de sa valeur par sa rareté. Sinon, les robinets qui fuient, on s'en fout.
Lorsqu'il ne te reste rien, tu utilises tout. Jeter est un luxe dont je n'ai pas le loisir.
Le bac à recyclage, c'est un luxe que tous ne peuvent se permettre d'emplir.
Mon voisin est prétentieux, le sien est fait de bouteilles de bières consignées à 10 cents chacune, sans compter les bouteilles de vin d'origine contrôlée. Il étale sa richesse dans son bac à recyclage tout en s'émouvant devant le sort des sans-abris.
C'est touchant. Il dispose de ses restes en se disant tant mieux si ça peut profiter à d'autres. Il se croit écologique et bon citoyen.
En fait, il est bon citoyen, il consomme, il a bon crédit et un bon CV.
Il est presque parfait.
Mieux adapté que moi dans ce monde en tout cas, ça c'est certains, mais quand on me dit que pour moi c'est gratuit, je rage un peu parce qu'il me semble que je paye pas mal quand même. Bon j'avoue que c'est pas très productif mais pour la gratuité? Venez me rejoindre, on en discutera après.
Nous travailleurs payons pour les frais des fausses communes de ces gens non productif. C'est scandaleux mais en même temps on arrive pas à les laisser se putrifier dans la rue. Alors, on paye quoi en fait, son bien-être? Allez laissons les se décomposer dans la rue histoire de sauver quelques sous, comme ce pigeon qui se décompose dans la ruelle juste à côté de chez moi.
Mais non, quelques sous histoire de se ménager une dignité, c'est rentable. Enlevez ce cadavre que je ne saurais voir. Mais non, comment expliquer à nos enfant la présence de cet être qui se décompose sur le trottoir. Cela serait difficile, il vaut mieux les enlever et chialer sur les couts minimes qu'ils nous imposent et louanger Norbourg et Nortel, pour se plaindre ensuite de grosses pertes. L'obésité elle est là.
Vous avez lu Skinner?
Par delà la liberté et la dignité? Putain c'est un juif aussi, je suis pogné avec les juifs. Le judéo-crétin.