samedi 24 octobre 2009

Série la mère (in)digne...épisode III...

Ce mouvement m'intrigue et je ne sais pas totalement pourquoi encore. Par cette série, je tente de clarifier mes idées à ce sujet. Vos suggestions seront appréciées.
Une précision...

Il ne s'agit pas du blogue.

Une clarification s'impose. Mon intérêt ne porte pas sur le blogue Caroline Allard mais bien sur le mouvement social qui émerge au Québec, alors il ne serait pas juste de croire que je m'attaque aux chroniques d'une mère indigne.
Car bien qu'il soit employé au singulier dans le blogue, il est de plus en plus souvent conjugé au pluriel, mères indignes, donc rassembleur.

Il y a quelques années Guy Corneau a été l'élément rassembleur du mouvement social emprunté par les hommes et les pères, ce qui a eu un impact considérable sur le Québec et son rapport aux hommes et aux pères.

Mon intérêt est donc à ce niveau, de quoi est fait ce mouvement constitué de femmes, de mères et quels en sont ou seront les impacts?
Comment le Québec se réinventera à partir de ce qui émergera de ce mouvement?

S'agit-il d'un simple divertissement plutôt anodin et rigolo?

4 commentaires:

Une femme a dit…

Je crois que la pression sociale y est pour beaucoup. Si tu ne nourris pas ton bébé au sein, tu es une mauvaise mère. (pression qui viens des hommes la majorité du temps) Si tu n'utilises pas de couche lavable (très très en vogue depuis quelques années) tu es une mauvaise mère. Si tu laisses ton enfant à la garderie, t'es incapable de l'élever, tu es une mauvaise mère qui n'a pas envie de s'occuper de sa progéniture..
La venue des garderies y est aussi pour beaucoup puisqu'une tierce personne peut maintenant juger l'éducation donné à l'enfant.. en plus, l'éducatrice a des études, de l'expérience, son avis deviens quasi plus important que celui des parents. Et comme elle est hors de la famille (avant c'était grand-maman..) elle touche des cordes sensibles..

De plus, la mère, la femme, l'épouse, l'employée que nous sommes doit faire l'équilibre entre ces rôles... Moi quand j'entend «Je peux pas faire ci ou faire ça parce que j'ai mes enfants» ça me fâche. Un enfant peut nous suivre partout sauf dans l'intimité du couple..

Mais la société n'accepte plus les enfants. Qui va à un rendez-vous à la banque avec sa fille de 2 ans sans se faire regarder croche par le conseiller?

Qui ne s'est jamais dit en voyant un enfant faire une crise en plein magasin: «Donnes y dont qu'il se la ferme ce mal élevé..» ou «Il fait pitié, sa mère ne veut pas lui acheter un jouet»
Quand sa mère essaie de lui apprendre à vivre avec des frustrations, que l'on a pas tout ce que l'on veut dans la vie et qu'il faut un comportement X pour mériter une surprise.. Enfin bref..
C'est dans le regard des autres qu'on est indigne en tant que mère et je crois qu'employer l'expression: je suis une mère indigne n'est que du sarcasme, un légé crachat à la face des gens qui nous jugent ouvertement..

Michel a dit…

Merci So Much,
Ta réponse a beaucoup d'éléments qui rejoignent les questions que je me posais dans l'épisode IV, au sujet de celui qui accable.

Je retiens ceci ...C'est dans le regard des autres qu'on est indigne en tant que mère ... ainsi que ce léger crache à la face des gens qui nous jugent.

Moi personnellement, bien souvent le regard des autres n'est qu'un miroir qui me force à me regarder tel que je suis. Ainsi Éléonore dans un autre billet m'a fait un reflet qui m'a troublé, elle ne m'a pas jugé, elle a juste refléter quelque chose qu'elle observe de moi.

Alors je me demande n'y a-t-il une partie de ce sentiment d'indignité qui serait en nous et qui ne serait qu'activé par l'effet miroir?

Une femme a dit…

J'ai répondu avant de lire les autres billets..

Oui il y a l'effet miroir mais convaincue de bien faire malgrès tout.. ou plutot elles veulent se faire croire qu'elle ne sont pas indigne pour autant..

Dans un tout autre ordre d'idée, je suis l'une des premières à juger en silence les mères. Je m'indigne lorsque je vois un enfant de 3 ans avec une suce ou un biberon..
Mais nous avons tous notre vision sur l'éducation que nous voulons apporter à nos enfants et lorsque nous en avons nous même, il est parfois plus facile de tomber dans la facilité plutôt que de suivre nos plan de match..

Une femme a dit…

oups. mon propos n'est pas complet.

En tombant dans la facilité, exemple, laisser la suce à son enfant pour ne pas qu'il pleure et vivre avec le retard de langage que ce comportement peut engendrer, nous ne respectons pas nos valeurs, notre vision de ce qu'était la maternité et de ce que nous voulons que notre enfant deviennent. le regard extérieur nous heurtre plus profondément.
Et nous renvoie à notre échec, notre faiblesse ou notre manque de persévérance. Dans le fond c'est nous que nous jugeons et lorsque tu parles de culpabilité qu'on déleste, je suis tout à fait d'accord.