samedi 3 octobre 2009

Mauvaise journée...

Aujourd'hui l'animation devant la SAQ m'éteint, ça défile trop vite, devant moi les gens sortent avec des boites de bouteilles, il y a un 10% de rabais pour les achats de 100$ et plus, tout le monde fait sa course à l'économie en se disant qu'en dépensant ainsi ils viennent d'économiser beaucoup. Malheureusement ils ont les mains pleines alors, pour moi c'est foutu, car tu ne sors pas un peu de monnaie lorsque tu as les mains occupées à soutenir la lourdeur des économies que tu viens de faire.

Il n'y a pas que les rabais, les gens se préparent une belle soirée, souper avec une bonne bouteille, suivi de quelques condoms en super latex ultra sensible et d'un réveil avec un bon café et croissants avant d'enfiler un autre condom vers les 11 heures le dimanche.

Je regarde tout ça passer devant moi et mes poches restent vides. Certaines personnes passent en m'examinant de la casquette aux bottes et continuent leur chemin, je me sens abusé un peu en me disant que ce n'est pas cher payé pour mépriser quelqu'un.
Parfois j'ai l'impression de ne pas faire assez pauvre, mes bottes sont trop belles je crois, mais ils ne savent pas que c'est tout ce que j'ai pu récupérer de 10 ans de travail dans un organisme et que ça m'a pris deux ans pour les ravoir.

Ce lien n'est pas innocent, il m'est inspiré de cet avocat qui sort de SAQ en ce samedi et qui me salue. C'est un membre de l'organisme du CA pour lequel je travaillais. Il s'arrête pour une mise à jour. Il ne se souvient pas que 6 mois plutôt il m'avait dit que l'argent que l'organisme me doit ne me serait pas versé. Il tente d'en attribuer la faute au fait que je ne l'ai pas rappelé, pourtant je l'ai fait, ça me dit beaucoup sur le sérieux de ce qu'il me raconte, là maintenant.
Il s'engage à nouveau à militer pour moi, mais, en fait, il ne cherche qu'à amoindrir son malaise devant ce quêteur pour pouvoir baiser confo en ce samedi soir.
La première fois il m'avait donné 50 cents, cette fois-ci rien.
Il me demande si j'ai le même numéro, je dis oui, il dit je te rappelle au cours de la semaine, je dis ok mais je sais qu'il ne le fera pas.

Tout ça pour dire qu'il y avait quelque chose de spécial aujourd'hui, peut-être la peine lune?
Une chose de certain, les molécules s'activaient pas mal.

J'aperçois le latino toxico au coin et trop étourdis je décide de prendre mon sac à dos et de lui laisser la place. Je m'arrête au parc, je fume une clope, tranquille en profitant de cette journée d'automne, bien simplement. Je ramasse une feuille et la fait tourner sur sa tige et je pars pour un ailleur moi effervescent, seul, pas vraiment.

5 commentaires:

Une femme a dit…

La pleine lune c'est dimanche.. mais l'avant pleine lune doit avoir ses effets ;)
C'est vrai pour le gars du CA?

Michel a dit…

Oui so much c'est vrai pour le gars du CA mais comme je l'écris je n'ai aucun espoir, je crois qu'il disait ça pour soigner son malaise personnel et me quitter avec bonne conscience.

Une femme a dit…

Je ne mettrai pas d'espoir en lui moi non plus si j'était toi mais.. sais-t-on jamais..

Éléonore a dit…

Ta présence est un mausus de bon "pense bête" pour lui. Ça l'oblige de penser qu'il a été bête !
On est tous lâche chacun notre tour, mais le voir chez les autres ne nous fait pas plus plaisir.
Je ne connais pas les détails de ton histoire, mais c'est ben correct qu'il ne t'oublie pas ! Tu as déjà pensé au journaux ? a quelqu'un comme Foglia ?

Michel a dit…

Oui Éléonore, j'ai fait déjà pas mal et depuis quelque temps j'en avais fait mon deuil. Par ses propos il ne fait réactiver quelque chose de façon bien égoiste, pour se donner bonne conscience ponctuellement.

Ça montre juste à quel point il s'agit là d'un être qui manque de perspective.

Je n'ai plus d'attente envers eux, j'ai déjà assez ragé là-dessus, je n'en remet pas une couche.