mercredi 20 mai 2009

Une belle débile...

Je regarde par delà la vitre de la fenetre d'autobus, mon cerveau ne tente meme pas de traiter les images qui défilent, mon regard doit etre vide laissant toute la place à rien. Je ressemble à un usager catatonique.
Une voix me sort de ma torpeur, c'est une voix fort agréable d'une fillette d'environ 7-8 ans, je l'imagine avec sa mère.
Je me retourne pour la regarder, déjà nostalgique de ce temps ou ma fille avait cette age, elle est superbement belle, elle à l'air d'une fille des années 50, cheveux brun-roux coupés au carré à la nuque , de chaque coté, sur ses joues, ses cheveux font une courbe, comme un tremplin de saut à ski. Du fond blanc immaculé des ses yeux, un vert étincelant m'hypnotise, ces lèvres pulpeuses colorées d'un rouge vif m'achève. Elle est élégante, tout est bien placé, je n'arrive pas à détacher mon regard de son visage, c'est trop agréable. Je resterais là comme ca à la regarder longtemps sans me fatiguer. Ca me gène un peu, je me détourne mais j'y reviens sans cesse brièvement. De sa voix de gamine elle raconte à ses amis qu'elle s'est rendue au métro Viau et pie-i-x, elle ne sait pas comment le dire leur explique-t-elle en riant d'elle-meme. Alors je l'a regarde et je lui dis que c'est le métro pie neuf, c'est en chiffre romain. Ha disent les trois, c'est en chiffre romain, ben oui i-x, c'est neuf, dit le garcon. Et ils rigolent tous ensemble.

En fait elle a autour de 17 ans, elle doit souffrir d'un déficit intellectuel. Elle est accompagnée de deux camarades d'école qui eux, porte les traces de leur affection dans le visage et dans leur tenue peu soignée. Mais elle pas du tout, elle se tairait et on croirait à une déesse.

On arrive à la station Laurier, elle empoigne la barre pour s'aider à se lever, ce faisant, son poignet se denude pour laisser voir une jolie montre. Décidément elle a beaucoup de classe cette jeune fille. Je me demande ce que ressentent ses parents.
Ils doivent etre fier je crois malgré cet handicap.

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