vendredi 29 mai 2009

On dirait Novembre...

Il pleut, le temps est frais, juin est tout près pourtant, on ne dirait pas .
Je vous raconte trois oiseaux.
Ce matin un oisillon sur le trottoir, tombé du nid, splashé sur le béton avant meme d'avoir pu étirer ses ailes.
Un peu plus loin, Métro Mont-Royal, deux policiers bousculaient un homme qui ne portait qu'un T-shirt malgré le froid, en le sommant de décrisser de facon cavalière. Je crois qu'il était ivre, et les ivrognes ont le sait perdent tout droit à la dignité. Je regardais passivement sachant qu'il valait mieux rester observateur, impossible d'avoir le bon role dans ce genre de truc. Je me suis détourné de la scène lorsque l'ivrogne quittait les lieux en titubant, moi, avoir été policier je lui aurais demandé comment il allait, si il était apte à prendre soin de lui aujourd'hui et comment il planifiait y arriver?
Mon regard s'est détourné sur le stand à taxi, juste à l'ouest du métro. Des noirs y étaient, sous une voiture des en attente de client, sous la tank à gaz, un pigeon blessé. L'un des noirs pris son parapluie pour le pousser, il a battu des ailes un peu mais il semblait bien amoché, lui aussi.

En fin de journée, je rejoignais ma fille au métro Laurier, assis sur un banc, je vois près d'un flaque d'eau, un oiseau ado, immobile, au dessus du bec jusqu'au dessus de la tete, il n'y avait plus de pelage, de plume ou de duvet. Je me suis approché de lui, il n'a pas bougé, une fille s'est approché de nous. Je lui ai raconté qu'une fois ma fille vers les 7-8 ans m'avait dit d'un pigeon blessé suite à une énorme bourrasque de vent qu'il ferait mieux de commencer à penser à dire adieu à sa vie.

Le 29 mai n'aura pas été une bonne journée pour les oiseaux, ni pour cette ivrogne.

En fait, aujourd'hui bien des gens avait une vie qui frisait l'hiver glacial. Comme quoi les saisons c'est un concept qui est relatif.

2 commentaires:

Sally Fée a dit…

Il m'arrive de rêver de vivre en campagne avec plein d'espace. Je recueillerais toutes ces petites bêtes blessées pour que l'adieu à leur vie se fasse le plus tardivement possible.

Un jour, sur une artère achalandée, j'ai aperçu un pigeon qui se tenait au milieu de la rue, immobile, alors que des voitures passaient de chaque côté de lui. J'ai immobilisé mon véhicule sur le trottoir pour ne pas bloquer le trafic et je suis allée chercher le pauvre oiseau qui semblait étourdi. Je l'ai déposé plus loin, sur un talus gazonné.

Il n'a probablement pas survécu malgré qu'il n'avait aucune blessure visible mais je ne pouvais accepter qu'il finisse ses jours ainsi, sur l'asphalte.

Michel a dit…

Contes de fée...
Vous dégagez beaucoup de sensibilité, de respect et d'empathie.