samedi 3 janvier 2009

Lever l'ancre...



Je voudrais bien, mais pour la lever il faudrait d'abord l'avoir jetée.

Mal ancré, sans attachement, j'erre, un appartement pour faire illusion, je suis déjà à la rue. J'itinaire déjà depuis bien longtemps sur ce globe.
Il aurait fallu qu'on m'enracine et qu'à défaut je m'enracine moi meme. Je n'ai jamais trouvé à le faire.
L'école a bien tissé quelques fils ce qui explique que je sache un peu écrire.
Je tente d'enraciner ceux autour sans l'etre moi meme, comme un imposteur qui leur demande secretement, enracinez moi en vous enracinant. J'en suis conscient. Surtout pour ma fille, qui voit son père qui cerf-vole, sans trop se plaindre.
Je surfe dans la vie comme je le fais sur le net, j'erre dans un monde parallèle qui ignore le réel. Je suis un itinérant de l'ame. Le réel, le virtuel, il n'y a pas tant de différence malgré ce qu'en disent les logues.

Je suis inintéressant dans le parallèle, dans le transversal aussi, ou je cours pour traverser la rue pour ne pas ralentir la circulation.

Sur msn messenger.
- (moi) Salut ca va?
- (l'autre) Oui toi?
- (moi) Oui merci.
- (l'autre) ok @+ je dois faire ceci ou cela.
- (moi) ok @++

Mes rares contacts messenger se perdent ainsi un après l'autre.
Mais ce @++ qui vient toujours de l'autre commence à me blesser, la répétition m'use, je n'aborderai plus je crois, je me laisserai désirer quitte à sombrer dans l'anonymat messenger.

En fait, je me sens comme un mauvais savon, celui qui ne fait pas de différence.
- Tu vois la différence?
- Heu non, il y en a une?

Etre en marge c'est de ne pas faire de différence objectivement, accompagné du sentiment de ne pas en faire. Comme un genre de mot inscrit dans la marge qui n'affecte pas la note, c'est presque rien, c'est rien en fait sinon un gaspille d'encre.

Mais ca ne m'empeche pas de donner des conseils à la bete qui se cache dans son antre. Faut le faire quand meme. Je devrais me taire.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Mon tour de conseiller ^^
nan, je n'ai pas le goût de le faire. Mais je veux rebondir sur la question du msn, que j'ai jadis abondamment utilisé. Puis j'ai tout fermé (ou presque, des contacts utiles à rejoindre vite, pour les urgences, c'est tout).

Pour une conversation normale, ça bouffe tout le temps qu'il y a. Vaut mieux un café ou un chocolat chaud de chez Juliette pour faire le point :) Sinon, je travaille constamment sur l'ordinateur, et msn me dérange autant sinon plus que le téléphone. Alors oui, je dis que je fais autre chose ou simplement je ne l'ouvre pas.

Maintenant, que tu te perçoives comme rien, du vent de web ou du vent de réel... je ne peux pas juger du réel, mais sur le web, oui. Il existe ici une véritable communauté, à laquelle je participe depuis OH! depuis un an presque. (viens de réaliser). C'est comme les autres relations, ça prend du temps, il faut apprivoiser les autres, commenter non pas pour se faire voir comme beaucoup le prétendent, mais pour entrer en contact avec les autres. Ça prend du temps, mais je trouve que tu es bien parti.

La communauté est réelle et j'ai rencontré de nombreux blogueurs jusqu'à présent dans la vraie vie. Et certains sont devenus de bons amis. Et oui (faut bien être honnête), certains sont mêmes devenus des amants, et l'un d'entre eux fut mon compagnon de vie au printemps. Jamais je n'ai blogué dans ce but, jamais. Mais c'est comme la vraie vie, parfois on fait de belles rencontres - si on reste ouvert. Mais tout ça demande du temps :)

Je te souhaite de trouver ici ou ailleurs non pas ces racines qui te manquent - tu es un être déraciné. Mais plutôt ses liens et ses lianes qui peuvent te soutenir et te retenir en un lieu.

xxx
Une fée pas si sage que ça :)

Âme Tourmentée a dit…

Ton texte me touche, beaucoup.

Peut-être parce que je suis une solitaire obligée? Que dans ma vie, je suis aussi une brise de vent, frôlant les gens, mais qui ne se retournent pas sur mon passage.

Peut-être aussi parce que je n'ai pas envie de me fondre dans le moule et devenir comme les autres, car j'apprécie ma différence, même si elle crée le rejet, par imcompréhension.

Et peut-être aussi parce que je me dis que nous ne sommes pas si seuls, à être ainsi. Nous ne sommes pas si seuls, à être seuls...

Merci de ce texte, et crois-moi, tu fais, pour moi, la différence, en ces lieux virtuels...

Ne cesse pas d'exister, et surtout, ne cesse pas de t'exprimer, car tu es lu et apprécié.

-xxx-

Michel a dit…

Merci pour vos mots réconfortants.
J'avais besoin d'écrire ce sentiment d'isolement que je ressens parfois très fort, ce sentiment d'abandon aussi qui ressurgit en trainant avec lui des vieux fantomes d'abandons passés.

Morgane...
Tu parles de liens, de lianes, J'avais pensé écrire quelques ficelles ici là mais j'ai fini par oubliè d'en parler.

Âme tourmentée...
Je partage ce non désir à me mouler. Les relations me manquent bien que le plus souvent elles m'ennuient. Une incohérence. C'est peut être que j'en ai besoin mais à petites doses étant peut être allergique?