samedi 19 septembre 2009

Triangle non amoureux...

Denis quête à la SAQ. Il s'assoit par terre sur une pile de journaux sur laquelle il se balance en tendant son gobelet au gens avec un air piteux. Il bénéficiait de la protection d'un fier à bras barbu qui contrôlait la fréquentation des quêteux devant la SAQ. La première fois que j'y ai mit les pieds, le barbu est venu me voir pour me dire de pas être ici trop souvent. Je crois qu'il m'aime bien, il a laissé une brèche ouverte au lieu d'un interdit.

Mais Denis s'est tanné de devoir payer pour sa protection, alors il est allez ailleurs mais il est vite revenu car c'est plus payant ici et mieux toléré.

Sauf que depuis ce temps, le barbu et Denis jouent au chat et à la souris et les deux me demandent de l'information sur l'autre. Denis dit qu'il ne veut plus le payer et qu'il appellera la police et le barbu dit qu'il va y crisser une volée et chacun me demande de l'info.

Moi la rue c'est du dépannage, je ne veux pas de trouble alors je suis gentil. De toute façon Denis a l'ancienneté, protection ou pas je respecte ça. Je lui laisse la place.

Alors me voilà au coin puisque Denis occupe la SAQ, le barbu qui m'aime bien m'apostrophe...
Le barbu - As-tu vu le gars qui se balance sur son cul? Moi qui ne veut pas trop m'en mêler.
Moi - Ben vas voir par toi même c'est juste à côté.

J'espère que Denis va fuir pour sauver ses fesses et qu'ainsi j'aurai la place. En voyant le barbu Denis entre à la SAQ pour se protéger et demande le 911.
Le barbu vient me voir, l'osti si y appelle la police je le fais assommer avec un cadenas de bicycle par un gars qu'il connait même pas. Moi je dis rien et le barbu repart à la recherche de Denis.
Je change de trottoir pour avoir une vue sur la scène du crime potentiel.
La police arrive et discute avec Denis et elle repart.
Denis n'est plus là alors je prends la place avant que le latino toxico l'occupe mais je le vois avec le barbu qui jasent un peu plus loin. Finalement Denis revient, ça semble réglé mais il doit rester plus longtemps, pour payer sa protection j'imagine. Alors je retourne au coin.

Le barbu vient me voir pour me dire, toi t'es le troisième, y a Denis, pis Raymond pis c'est toi le troisième. Le latino je m'en occupe. Je lui dit ok merci.

Finalement ils ont réglé leur affaire pis moi je suis resté en dehors de ça et il ne me demande pas d'argent. C'est cool. Je suis le troisième mais j'ai pas de sécurité d'emploi, je suis juste pigiste des fonds de poches.

2 commentaires:

Une femme a dit…

Tu es le troisième quoi? La troisième victime potentielle d'une attaque au cadenas?
Ça joue dur, il veut l'exclusivité de la SAQ?
J'ai tu pigée quelque chose ou pas? lol

Michel a dit…

Trop drôle So Much,
Ou bien je ne suis pas clair ou le bébé prends tellement de place qu'il comprime ton cerveau. :0)
Oui je suis le troisième autorisé à mettre les pieds là mais tu sais ça joue dur dans la rue alors des gens prennent la place quand même. Alors je ne vais pas me ramasser avec un voie de fait pour ça, je n'insiste pas trop.
C'est curieux de négocier la rue, ça joue du coude là aussi.