mercredi 2 septembre 2009

Je fais woof woof aussi (partie 2)...

Elle - Ha ben là! dit-elle choquée, non c'est pas possible, sort d'ici.
Je m'apprête à sortir, elle se rapproche de moi d 'un pas agressif.
Je vais te le faxer finalement.
Moi - Mais qu'est ce qui vous a fait changer d'idée?
Elle - Ben si j'étais dans ta situation, j'aurais apprécié qu'on le faxe.

Je ne sais que dire de tout ça, plus ça va, plus je m'emmêle. J'ai toujours eu le culot de forcer les portes pour voir la réaction des gens. Et je ne sais quoi en penser. La vie peut être simple. Tu paies ton passage au métro, tu sors pour te prendre un café avant de t'installer à ton poste de travail. Tu rentres chez toi, tu fais le repas, la vaisselle ensuite. Tu te divertis un peu avant d'aller dormir. Et tout est simple.

Tu quittes le trottoir pour le pavé uni qui est juste avant la rue, tu t'immobilises au lieu de marcher et cette seule présence devient un irritant pour beaucoup de monde. Les forces s'activent pour que tu disparaisses du champ de vision et de cet ordre. Manger, boire de l'eau, pisser devient difficile et faxer, toute une aventure.

Il arrive un moment ou il ne te reste plus rien, tu deviens un parasite, une merde comme celle que laisse un chien sur le trottoir. On t'insulte, on te contrôle à répétition, on t'agresse même verbalement, psychologiquement et physiquement.

Pourtant je suis le même gars, avec les mêmes valeurs qu'hier mais malheureusement sans statut pour le moment.

7 commentaires:

Sallinger a dit…

Et bien ce n'est pas le statut qui fera de toi quelqu'un de respecté pourtant.

Mais malheureusement, si tu n'en as pas tu passes pour un vaurien.

Et horriblement, beaucoup de gens ont un statuts et sont plus minables que ceux sans.

Belle logique.

Michel a dit…

Être minable n'est que question de valeurs. Un des plus minable que je connaisse gagne 75 000$ par année avec plein d'avantages sociaux et il me fait vomir.
Mais il est très respecté.
Au niveau des valeurs, je ne sais pas, c'est très relatif, une chose que je sais c'est que je vis une vie de minable. Alors, est ce vraiment le fond qui importe?

Sallinger a dit…

Les valeurs.

Et tant qu'à moi, sauf exceptions, plus ils gagnent en salaire, plus les valeurs prennent le bord. C'est le me, myself and i qui embarque.

Tout n'est qu'une question de valeur.

urielle a dit…

Les valeurs c'est bien indépendant de l'argent que tu fais ou que tu as.

On a travaillé fort et étudier longtemps pour en arriver au revenu confortable qu'on a. On a connu la valeur de l'argent. On a eu des dettes. On a appris le mot attendre et le mot renoncer.

Ce salaire là n'est pas arrivé du ciel et je trouve dommage qu'on puisse juger nos valeurs sur cela.

Des pauvres cheaps et mesquins il y en a comme il y a des plus aisés généreux et intègres. Et vice et versa. Faut se méfier des préjugés.

Pour ma part, j'évite ce genre de piège, j'ai des amis de tous les milieux, c'est pas le compte en banque qui les définit.

urielle a dit…

@ un gars tu écris: " que je sais c'est que je vis une vie de minable."

Pour moi ce serait plus juste d'écrire "une vie minable" le petite de change tout, il porte un jugement sur quelqu'un alors que c'est cette vie que tu juges.

Une vie insatisfaisante.

Cette vie elle te tombe dessus, sur toi et sur d'autre. Et par delà cette vie, c'est la dignité qu'on veut garder. Et la dignité est une petite flamme en soi-même. Elle vaccille parfois et demande d'être nourrit. C'est elle qu'il faut défendre.

Michel a dit…

Oui Urielle la nuance que tu apportes est importante. Mais il est facile parfois de confondre les deux. Souvent les gens te traitent de minable et ne font pas dans la nuance. Donc on en arrive à s'y perdre.

urielle a dit…

je sais, ça m'attriste...