mardi 25 août 2009

Étonnement...

Je marche sur Saint-Joseph, direction pointe de pizza.
Soudain j'entends un klaxon et un... Hey, viens icitte j'ai quelque chose pour toi.
Je me présente à sa voiture, côté passager. Il fouille dans sa poche et me donne 5$.
Je ne sais pas c'est qui, je ne l'ai pas reconnu, mais lui semble savoir qui je suis. Je le remercie et il quitte.

C'est fou, non?
Ça me fait penser à la vieille italienne d'hier, à qui j'ai demandé quelques argents. Elle m'avait répondu...
L'Italienne - Pour moi l'argent ne tombe pas du ciel. Elle voulait dire, vas travailler du con.

Ben elle s'est trompé, la vieille, parfois l'argent tombe du ciel ou à tout le moins d'une fenêtre d'auto.

4 commentaires:

Karolinux a dit…

Excellent! Ça aura au moins payé ta pointe de pizza + une liqueur! :)

Michel a dit…

Je ne bois pas de liqueur.
Je ne comprends pas qu'autant de gens soient addict à ce truc. Mais la pizza, ça, j'y suis addict totalement.

Madame Loup a dit…

Je connais ton blogue depuis peu... Ton écriture me touche pour plein de raisons: mon frère qui est très probablement dans la rue quelque part dans Vancouver (j'ai des doutes dans quel coin)... L'espèce de tristesse que je ressens toujours quand je vous vois, toi ou les autres... L'impuissance face à vous et face à l'injustice (je ne connais pas toute ton histoire, mais je finirai bien par avoir le temps de lire ton blogue au complet)...

Ton écriture est lourde oui, mais tellement pleine, tellement vraie...

Je ne sais pas encore si en lisant ton blogue au complet, je saurai dans quel coin de la ville tu es...mais si c'est le cas...et si je te reconnais ou crois te reconnaître...j'irai m'asseoir et jaser avec toi si tu le permets...

Merci de partager comme tu le fais...

Michel a dit…

Madame le loup,
Vous parlez de tristesse qui se présente devant les quêteux.
Les émotions qui surgissent devant un quêteux différents d'une personne à l'autre. Ça va du mépris en passant par l'empathie ou encore une sympathie dont on ne sait trop l'origine. Mais personne n'y est indifférent. Je dirais même que les personnes qui se montrent le plus indifférent sont peut-être celles qui sont le plus troublées et c'est possiblement pour ça qu'ils ont besoin de se couper. C'est difficile à dire.

Moi, je regarde tout, le grain de beauté même, mes yeux sont des microscopes, j'observe, les yeux, mêmes à travers les lunettes de soleil, la façon marcher sur le trottoir pour s'éloigner de moi. L'accélération du pas, etc, et j'essaie de me faire une tête de la chose.

Je n'ai pas encore grand chose à en dire, c'est comme une couleur sur un mur qu'on applique avec une peinture trop liquide, ça va prendre plusieurs couches avant que la vrai couleur apparaisse.
Pour le moment je vois de teintes mais rien de cohérent.

Je suis devant l'imprévisible, souvent étonné de la réaction des gens. Ainsi aujourd'hui, une très vieille dame passe devant, je demande toujours aux vieux, histoire de les saluer, sans attente, elle s'est arrêté et m'a donné quelques sous. Je ne pensais pas, va savoir pourquoi?
Un jeune marseillais, style grosse casquette, pantalon avec le fond culotte qui pend. Ben il s'est arrêté m'a donné quelques cents en me disant, allez hop vas t'acheter du crack. J'ai été surpris qu'il arrête.
Les gens sont insondables.

Merci pour tes mots encourageant.