jeudi 19 mars 2009

Give me five...

Ca sonne...biz biz, ca me buzz mais je sais qui biz.
Je suis déjà irrité, il est 17h00, elle devait etre ici à 16h30. Je l'a sais avec son chum et je ne veux pas la semaine. Elle est aux études, lui, non.
La porte s'ouvre..
- Salut Papou, ca va?
- Oui toi? et les bisous joue droite, joue gauche et ne pas oublier le front.
- Je peux avoir de l'argent pour une glace?
- Combien tu veux?
- 5 piasses.
- 5 piasses pour une glace?

- Yo, c'est mon argent, et elle se met à argumenter comme une camée en recherche de sa dose. Je suis étourdit. Je m'appuie sur le mur et je m'écoute, ce qu'elle raconte pendant ce temps n'est que de l'insistance pour obtenir sa dose, alors je m'absente pour tenter de cerner ce qui se passe en moi. Et j'en arrive à...
- Fuck you, tu prends 15 minutes pour dire bye bye à ton chum et tu rentre préparer tes examens de demain et vendredi. Elle se tait et quitte frustrée mais elle ne claque pas la porte. Je les entends en bas discuter, je ne sais si c'est agréable ou pas.

Elle revient avant la sentence que je m'appretais à exercer, la punition. Elle devait le savoir, alors elle a étiré l'élastique sans le faire peter.

En préparant le souper, elle me rejoint dans la cuisine, on se serre dans les bras, on reste collé, elle pleure. Elle négociait un break avec son chum. Elle voulait lui payer un cornet pour discuter, l'urgence était là. L'image de la camée quetant pour sa came tenait toujours mais sa quete en était une d'amour.

Le soir au lit, c'est toujours là ou on synchronise les intentions et les effets. Alors on a discuté des pauses amoureuses et de leurs significations. Discuté de comment elle entendait occuper cette période de pause amoureuse et des objectifs qu'elle poursuivait là-dedans. Bref, discuté de tout, autour des pauses amoureuses.

Pour moi une pause amoureuse c'est bien souvent un retrait dans un capital amoureux, rarement un dépot, mais bon la réconciliation amoureuse est bonne aussi jusqu'à la prochaine pause.

La morale de cette histoire quand quelqu'un demande quelque chose à quelqu'un d'autre, on ne sait jamais vraiment quelle est la nature de la demande, par conséquence, on se sait pas toujours non plus comment y répondre adéquatement. Là je me suis un peu planté.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Au moins, vous avez eu la chance (ou l'intelligence) de prendre le temps de faire l'arrimage entre intention et effet. Merci pour cette réflexion sur la parentitude.

Michel a dit…

Morgane pour le clin d'oeil j'avais compris et je le prenais avec humour aussi. Tu prends la peine de me lire, c'est certainement pas ce que tu prends la peine de me dire qui va m'offusquer.

C'est vrai ce que tu dis pour l'arrimage, c'est un beau mot en complément à ce que je tentais de décrire. Il est là l'ajustement entre l'intention et l'effet produit.

Je dirais que c'est pas de la chance ni de l'intelligence par contre, c'est la qualité de la relation je crois. Tu vois mon fuck you je l'ai dit, j'ai hésité à le mettre ici, j'aurais pu enrober et ne pas le mettre. Je peux etre jugé là- dessus, dire fuck you à sa fille, ischhhh, c'est heavy et c'est vrai que ce l'est. Mais en meme temps je sais que la relation peut le supporter, un peu parce que c'est pas un vrai fuck you et ce n'est pas ressenti comme ca. Mais en meme temps je veux pas minimiser, c'est pas l'idéal et ca me ressemble je ne suis ni un gars ni un père idéal et j'en souffre dans la mesure ou j'ai des regrets, des remises en question, je ressens de la culpabilité, etc. Mais je me permet d'etre en contact avec ca comme ton billet le faisait, je crois. J'aime ca, je trouve ca important. L'idée c'est pas d'etre parfait, mais un peu vigilant mettons.

urielle a dit…

Ben moi je trouve ça bien que vous soyez arrivés à vous dire le vrai truc, parce que tout le monde n'y arrive pas, il ya des iles flottantes qui s'éloignent parfois, chacun sur son rivage on se crit un truc et l'autre n'entend pas et un jour on se tanne de crier...