samedi 14 mars 2009

Un ami sans été...


Étrange...
J'ai perdu des amis par suicide, par accident, là c'est mon premier ami par maladie. J'en ai vu un, c'est vrai, je l'oubliais mais ca fait longtemps et il n'était pas vraiment mon ami, dans le sens de la force de l'attachement. Il est mort jeune, 16 ans. Je me souviens j'étais freak aux cheveux longs, lui, la chimio lui enlevait ses cheveux, sa maladie le rendait straight, moi je me pensais meilleur que lui, ma chimio c'était la drogue. J'ai souvenir de sa soeur lorsqu'elle m'a annoncé sa mort.
Dans mon égocentrisme je n'avais pas idée du drame qui se jouait, de toute facon lorsque les drames se jouent les gens s'en désintéressent, trop occupés ailleurs. Mais on aime pleurer devant la télé, devant une série, un téléroman, un film ou encore devant une nouvelle d'un 18 heures, les émotions y sont, elles s'expriment mais elles sont désincarnées, les larmes y sont mais la douleur n'y est pas aussi intense. On aime le désincarné, le drame en dehors de soi, ca fait moins mal et ca console. Mais quand ca se rapproche de nous, bof, ca devient moins divertissant, moins spectacle, le pénible de l'affaire sans take two et sans maquillage est moins beau et plus difficile.

Bref de le voir fut choquant, il était beau, il ne l'est plus et il ne le redeviendra plus. Il aura le printemps mais pas d'été, c'est sur.

Comme ma fille disait devant un pigeon blessé par une bourrasque de vent, il faudrait qu'il commence à penser à dire adieu à sa vie.

Ouais ma fille, il commence mais ...

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