mardi 10 novembre 2009

La rue...

Je suis dans la salle des pas perdus en trainant en marge des trottoirs, bien des trains passeront avant que j'y aies une place.
Mais les choses se précisent, lentement au rythme de l'escargot, elles s'embrument aussi mais pour voir clair, je crois que c'est nécessaire, sinon on reste dans nos certitudes.

Je sens qu'il émergera de tout ça quelque chose de bon, pas grand chose, rien d'impressionnant mais, une action dont je pourrai être fier.

J'ai travaillé pendant des années pour un organisme subventionné par Centraide et le gouvernement, les frais de taxi, de diner, le prix des beaux bureaux, le loyer, les salaires, les plumes de luxe, les avantages sociaux et toutes ces conneries qui copient le modèle de l'entreprise privée même si c'est supposé être communautaire. J'ai l'impression que d'ici Noel, je ferai quelque chose qui me fera du bien à moi, et à quelques autres, et à peu de frais.

Je réalise que j'ai le communautaire des années 60-70, celui de 80-90 n'est qu'une succursale, un sous-traitant du gouvernement. On donne trop à Centraide mais ça, vaut mieux ne pas dire.

On verra bien ce que je suis en mesure de faire avec presque rien, peut-être un bon souper de Noel, bien au chaud avec quelques quêteux. Ça serait bien.

Mais pas n'importe comment, avec du bon vin, du bon pain, des bons fromages, quelques fruits aussi.

4 commentaires:

Magnolia a dit…

Y'a rien de mieux que la chaleur humaine: c'est ce que les gens ont oubliés...

Éléonore a dit…

Je trouve que cette lueur émergeante est formidable. Une superbe idée :)

Michel a dit…

Bien je ne peux croire que je ne ferai rien avec ça.
Un an à quêter, c'est pas tout le monde qui a fait ça, faut en faire quelque chose, même si c'est pas big.

Magnolia a dit…

J'adore ton courage: je suis sans mot!