mardi 13 avril 2010

Bonne nuit....

Il ne parle plus de sa voix éraillée qui laissait deviner des bronches finies pour la vie.
Les médias ne parlent plus de lui non plus.
Il occupe un espace muet, celui de l'agonie, du passage de la vie à la mort.

Il y a eu l'inauguration de l'aréna qui a fait beaucoup de bruit.
Ensuite comme une navette qui du ciel vers la terre, rentre dans l'atmosphère, un grand moment de silence, les ondes sont brouillées, une fois le dernier râle rendu, le bruit recommencera et les gens en feront l'éloge.

Visiblement, Pat Burns ne va pas bien, et je pense à lui, je pense au chemin qu'il emprunte maintenant, celui que nous aurons tous à suivre un jour ou l'autre.

Il est difficile ce moment ou lors du réveil on constate que le sommeil ne répare plus, qu'il se fait de plus en plus présent pour finalement mener à un sommeil permanent.

Je lui dis salut maintenant, pour l'actualité, les journalistes sauront s'en occuper rentablement, regardez les aller, peut-être même Foglia.
Pat Burns en soi, je n'ai pas de lien avec lui, alors? C'est comme Rochette, on projette.

L'agonie de machin truc au coin d'une rue, bof, ça fait même pas un article dans les journaux.

On ne parle pas de la mort ici, on parle de la mort d'un grand, et ça les grands en parlent beaucoup, ils sont comme une wolf gang. La gang des grands, leur grandiosité repose sur le nombre de petits qui les supportent.

Moi ce dont je parle c'est de la mort, celle d'une personne, dont la dignité n'a rien à voir avec son statut social, puisque notre société trouve que la vie est une valeur fondamentale.

Ma voisine, Jocelyne vient de partir pour une dernière fois, elle ne reviendra plus, sa vie, sa mort ne sera jamais soulignée mais, incognito, elle était aussi brave que Burns.

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