mardi 16 mars 2010

Brutalité policière...

Que retrouvions-nous en marge de nos cahiers d'école?
Des commentaires inscrit à l'encre rouge.

De bons citoyens de Montréal se demandent pourquoi des gens manifestent dans la rue contre la brutalité policière, ils ne peuvent qu'être que des délinquants.

En 47 ans, je n'ai jamais été contrôlé par la police. Ma 48ème année je l'ai passé sur les trottoirs a quêter.

Durant cette année là j'ai été interpelé 4 fois, on a voulu fouiller mon sac à dos, on m'a fouillé une fois, je suis aussi fiché pour souçon de pédophilie parce que j'ai demandé à un brigadier scolaire qui semblait s'ennuyer, ce qu'il faisait là, coin Saint-Joseph et Saint-Laurent puisqu'il n'y a pas d'enfants. Après avoir été fiché, je me suis rendu au poste de police pour demander que l'on retire ma fiche, je ne voulais pas être ficher pour soupçon de pédophilie, je n'étais qu'un quêteux, le policier me gueulait dessus, j'ai quitté.

Les gens dans la norme qui se déplace en auto, autobus ou métro pour aller au boulot peuvent avoir difficilement une idée du rouge qu'il y a dans la marge. Ces contraventions de 250$ pour avoir quêté devant un resto trop chic, cet autre 250$ pour flânage.

Je comprends ce besoin d'exclusion, ce besoin de balayer la misère dans des ailleurs invisibles pour faire propre, mais lorsque je lis des gens qui disent qu'il n'y a aucune raison de protester devant la force exercée pour faire ce nettoyage des miséreux, que le Québec est une belle province, j'ai le gout de les inviter à prendre quelques jours pour marcher avec moi, ils seront peut-être moins affirmatif dans leur condamnation.

2 commentaires:

Pierre-Marc Drouin a dit…

Très bon point. Bon texte.

Cela dit, la pire façon de combattre la brutalité policière, c'est d'embarquer dans leur jeu et de les brutaliser. Ça fait mauvaise presse aux manifestants et ça devient difficile d'aller chercher la compassion des gens. Une manifestation, après tout, n'a-t-elle pas pour but de faire "spiner" l'opinion publique?

Michel a dit…

Ta réponse demande réflexion.

Dans un premier temps, on met les Corporations, les Ordres, les Fraternités, comme celles des policiers, les partis politiques. Toutes ces organisations qui en meute ont un pouvoir.

Ainsi, la vieille dame morte après avoir trop trainé dans un corridor d'une urgence ne fera qu'une éraflure légère sur les organisations de l'ordre des médécins et des infirmières et infirmiers.
Je veux bien croire que les infirmières sont très gentilles mais elles aussi ont participer à laisser mourir cette vieille dame dans un corridor, elles n'ont rien vue? Ben si c'est le cas c'est inquiétant.
Pis au bout, ces organisations se serviront de cette mort pour demander des augmentations de salaire et des semaines de 4 jours.

Faire spiner l'opinion publique???
As-tu conscience des moyens et des budgets qu'ont ces grandes organisations? Même les médias travaillent pour eux.

Brutalité policière, hélicoptères, chevaux, temps supplémentaires, etc.

Au bout, les gens qui font les frais onéreux de ceux qui sont bien organisés, c'est parce qu'ils n'ont pas de moyens et sont facile à écraser.

Pourtant la brutalité policière existe, la négligeance dans les hôpitaux aussi mais il est difficile d'imputer la faute à ces grandes organisations.

Regarde la FTQ construction, leur drapeau a l'air d'un pavillon des Hells Angels et leur représentant d'un goon à la solde du crime organisé. Et ils entendent poursuivre la CSN pour diffamation et le ministre devra s'excuser d'avoir laissé entendre qu'il y aurait des pommes pourrites à la FTQ.

Et tu dis que ces gens qui manifestent contre la brutalité policière ne savent pas s'y prendre? Bien sur que non, qui pourrait réussir à s'en prendre à une force aussi puissante, surement pas des démunis.

Il fut facile de les écraser, d'en judiciariser quelques uns et de les disqualifier.

Corporation...

L'humain est un prédateur qui oeuvre en meute organisée.

Moi devant les policiers, je reste poli, j'absorbe leurs provocations sans broncher en me disant qu'ils aimeraient trop ça pouvoir m'arrêter et me brasser un peu. Certains ont été décus, ils auraient bien aimé un peu de croustillant.

Je peux t'assurer que les agents provocateurs existent mais bon, ils ont la Fraternité avec eux, alors, ils peuvent même tuer sans conséquences, les médecins aussi d'ailleurs, ainsi que les infirmières.