lundi 8 mars 2010

8 mars...

En lisant Chroniquesblondes.com je suis tombé sur les questions suivantes et je me suis dit, pourquoi pas tenter d'y répondre.


Quelle résonance a le mot féminisme pour moi?

Il n' y pas qu'une seule résonance, il s'agit plutôt d'une cacaphonie de souvenirs et d'expériences.

Mon premier souvenir lié au féminisme remonte à ma première année universitaire, début 80. Le féminisme y était plutôt vindicatif et me faisait perdre mes repères. Ainsi un jour, je me rends à l'un de mes cours, à l'entrée deux femmes tentent de monter les quelques marches avec une mobylette, elles peinent par le poids de la chose et s'emmêlent dans les portes. J'aurais bien voulu les aider mais par peur de les insulter en leur offrant mes services, j'ai poursuivi mon chemin.

J'ai souvenir aussi d'une amie qui à l'époque était lesbienne et qui quelques années après s'était marié avec un homme. Elles ont été nombreuses au Québec, les femmes qui par convictions politiques, ont opté pour le lesbiannisme pour une période plus ou moins longue.

Féminisme, résonne aussi intégrisme. Puisque j'ai travaillé pendant des années auprès des hommes, j'ai du fréquenter des groupes de défense des droits des femmes et leur discours est pathétique. Islamisme, Judaisme et féminisme, même combat, celui qui du fond de sa position de victime trouve justification à sa violence envers un ennemi bien identifié.

Il évoque aussi féminisme québécois et féminisme européen. Celui du Québec me semble encore trainer dans une grande noirceur, dans un certain obscurantisme. J'ai souvenir d'un article relativement récent ou, en France je crois, les féminismes revendiquaient le droit d'avoir les seins nues dans les piscines publiques.
Je me disais que le féminisme québécois est bien loin de ça.
Il est dommage que féminisme et féminité soit antinomique.

Ce que j'aime cependant, c'est que ce désir de rapport égalitaire est devenu une des seules pierre d'assise au Québec.
Ainsi face à l'immigration d'intégrismes qui tentent de s'implanter au Québec, l'un des seul drapeau que l'on brandi sans hésitation quant à sa légitimité est ce désir de rapport égalitaire et je me retrouve à remercier le ciel qu'il y ait cet ancrage, car à défaut de celui-là, je me demande bien ce que l'on évoquerait???


En 2010, est-il toujours pertinent de parler d’égalité? Faut-il aborder la question autrement?
Il n'a jamais été pertinent de parler d'égalité lorsque l'on parle de féminisme.
Ce dont on parle, ce n'est pas de recherche d'égalité entre les gens ou entre les peuples, c'est la recherche d'une position ayant un meilleur rapport de force pour un groupe donné dans une société donnée.
C'est de défendre et d'augmenter sa pointe de tarte, l'idéal d'égalité n'est que de la poudre aux yeux.

Alors non, le féminisme ne peut que discourir sur les inégalités encore existantes, le contraire serait ridicule et étonnant.


Comment vois-tu l’équilibre entre le rôle de femme, la carrière et tout le reste?
Je ne sais pas ce qu'est un rôle de femme en tant que tel, il ne peut exister en dehors du tissu social dans lequel il s'inscrit et qui le définit.
Femme et carrière me semble un construit réducteur et un peu ésotérique.

Est-ce que pour une mère la décision de se consacrer entièrement son rôle de mère, en mettant parfois le concept de carrière en attente, est en contradiction avec le féminisme?
Faudrait demander à Badinter, elle dit que oui et celles qui pensent autrement sont en quête d'approbation pour se défaire de la culpabilité qui les habite.
Mais être en contradiction avec le féminisme, ça veut dire quoi?
On en revient au religieux, aux doctrines, à l'intégrisme.


Le droit de choisir pour une femme, ça représente quoi pour toi?
Essentiellement ça réfère à l'avortement, à la mise en place de garderie pour nourrisson afin d'avoir les ressources pour pouvoir exercer ce choix. Il ne manque que l'incubateur artificiel afin d'éviter les contraintes liées à une grossesse qui pourrait restreindre ce droit à la carrière.

Et au bout de tout ça, est-ce que j'ai le gout de souhaiter bonne fête aux femmes?
Non, je hais la politique.

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