mercredi 22 avril 2009

Deux fous, station Laurier...

Station Laurier Alain est à l'intérieur, assis, je ne sais trop ce qu'il fait.
Je l'invite à sortir, on retrouve le banc brun devant les taxis. On jase le temps d'une clope, bien de deux plutot.
On aborde plein de sujets, sa relation avec Chris, sa relation au père, sa relation avec moi. On délire, je le taquine, je le pousse, je lui donne des coups de coude, on rigole, il est crampé. Je suis le frère qu'il n'a pas eu me dit-il.
Je ris de sa prétention d'etre aussi puissant que Dieu lorsqu'il dit qu'il fait des prières pour moi.
Moi - Ce n'est pas Dieu qui dispose? Je te trouve prétentieux de croire que tes prières vont se réaliser.
Alain - Ben oui, je sais.
Moi - Ben alors.
Là je le taquine un brin sur ses pensées magiques qui font partie de ses délires, il accepte le tout. Je n'ai aucune idée quant à l'effet de se genre de facon faire. Je verrai bien dans quelques jours, le back clash, le retour de vague.

Ma seconde clope annoncait mon départ et se terminait sur un constat.
Alain - On est identique.
Moi - Ben, non on est pas identique, on a pas le meme age, la meme histoire. On est différent.
Alain - Ben, on a des points en commun
Moi - Oui, ca oui, on a des points en commun, des zones communes, c'est pour ca qu'on a du plaisir ensemble
Des détails de mots, je suis pointilleux sur les mots, ca me semble important pour l'aider à exprimer des choses qui l'aide à se sortir de son imaginaire. Non tes prières n'ont pas d'effets magiques, non on est pas pareil, on est distinct.

Je quitte le banc en me disant que finalement je suis un peu comme lui, inspiré par la magie, croyant que mon attention bien veillante pourrait le sortir de sa skidzo qui date de 40 ans, comme quoi je suis aussi fou. Mon attention n'aura pas d'effet magique, ni ses prières pour moi.

En fait, on se raconte des histoires sur un banc devant la station de métro. Pourquoi pas, ca fait changement des gens qui se plantent là à coté d'un poteau portant un numéro, en silence et qui attendent passivement un bus sans parler à son voisin.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Pourquoi pas.
Et pourquoi pas y croire ?
Ça ne fait pas nécessairement mal, d'y croire un peu... tu sais, des attentes plus élevées, qu'on garde en tête, sachant qu'on ne peut les atteindre, mais qu'elles nous guident, un peu.

Merci pour Alain.