jeudi 2 avril 2009

Urgence...

J'attendais assis, mon coeur palpitait, ce n'était qu'extrasystolique disait le graphique électrique.
À coté un homme convulsait, c'était l'effet de ses pulsions autodestructrice, comme il était alcolo et qu'il l'avait bien cherché, il n'était pas une priorité, il pouvait bien crever que personne ne l'aurait pleuré.

Vaut mieux avoir un bon CV à l'urgence sauf si tu es un artiste, Dubois, Lapointe, là c'est bon, un paumé? T'es faite.

Je tachycardais avec un mauvais rythme pendant que mon voisin de chaise suait. Un toxicomane, c'est son hépatite avec métastases qui lui perlait la peau. Il me racontait n'importe quoi, il est sur la méthadone actuellement, il ne boit que peu d'alcool dit-il, il projette de se faire un métier d'ébéniste. Je sens qu'il a besoin que je le crois pour entretenir cet espoir qu'il sait impossible. Je le fais d'une présence absente, irrité un peu mais pas trop.

Il aurait du y penser lors de ses intraveineuses, la seringue ne mène pas à l'ébénisterie, elle mène à la mort.

C'est tragique cette insensibilité à soi-meme...
Elle intéresse lorsque nourrisson ou meme avant, foetus, en jeune age aussi, le ventre vide, pour aider, on donne du lait pour se montrer société bonne nourricière., le mythe de la bonne mère, celle qui n'est pas indigne.

Mais derrière tout cas, il y a les mauvais traitements de cette société qui s'en fout tout en disant que la vie de chacun est importante. Fumisterie.

Alors je sors de l'urgence pour rentrer chez moi en pensant à tout ca.

Aucun commentaire: