jeudi 8 juillet 2010

Écrire...

Moi - L'essentiel pour moi c'est l'idée. Les émotions, les atmosphères, les odeurs, sont secondaires, du superflu, de l'enrobage.
Arrives au but et arrêtes de tourner en rond. Pourquoi écrire en 15 lignes ce que tu peux exprimer clairement en 2 lignes.

L'écrivain - L'idée qui arrive à s'inscrire dans des émotions a beaucoup plus de sens. C'est comme des feuilles de menthe que tu laisses bien infuser, le thé est plus odorant et a beaucoup plus de saveur.
Toi ce dont tu parles c'est d'une culture hydroponique des mots.
Des concepts qui, comme les racines d'une laitue Boston, flottent dans une eau au lieu de s'enraciner dans la terre, de s'ancrer dans tout ce que le lecteur est capable de ressentir. Ta salade est propre, presque belle mais inodore et la sans saveur d'un terroir, sans origine et sans lieu d'appartenance.
Et des idées qui ne reposent sur rien ne s'inscrivent pas dans la chair des gens, elles deviennent vite, pour le lecteur, de vagues impressions qui, à défaut d'attaches, s'estompent rapidement.
Les mots et les idées écrites doivent devenir une expérience sensuelle qui fait appel à plusieurs sens pour s'inscrire en l'autre.
C'est comme si tu travaillais de la mélamine avec un scie industrielle, pendant que moi, je travaillais mes mots, comme peut le faire un ébéniste avec un bois noble. Ton discours sent la colle, le mien a une odeur d'essence du bois avec lequel je travaille, et ça, ça prends quelques mots de plus.

Moi - ........

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Hommage à OR et quelques autres.

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